
Le pape vient de mourir et le cardinal Lawrence se retrouve en charge d’organiser la sélection de son successeur. Alors que les machinations politiques au sein du Vatican s’intensifient, il se rend compte que le défunt leur avait caché un secret qu’il doit découvrir avant qu’un nouveau Pape ne soit choisi. Ce qui va se passer derrière ces murs changera la face du monde.
Thriller politique qui ne dit pas son nom, Conclave impressionne par la richesse des thèmes évoqués (des abus sexuels à l’islamisme en passant par le terrorisme) ainsi que par la beauté de chacun de ses plans qui viennent contrebalancer les magouilles et autres turpitudes qui agitent les cardinaux, loin d’être tous en odeur de sainteté. Réunis pour élire un nouveau pape, ces hommes de Dieu se livrent à une guerre idéologique larvée, figés dans leurs certitudes et imbus d’eux-mêmes alors qu’il serait bon de laisser place au doute, comme vient leur rappeler le Cardinal Lawrence dans son homélie ouvrant le Conclave.
Sorte de descendant du Guillaume de Baskerville du Nom de la rose, enquêtant sur le secret dissimulé du défunt Pape, Lawrence est magnifiquement interprété par Ralph Fiennes dont le jeu ambigu à souhait parvient, petit à petit, à faire douter des réelles motivations de son personnage.

Dans ce huis-clos parfaitement maîtrisé et à la narration limpide, Edward Berger questionne aussi la place des femmes au sein de l’Église catholique. Des femmes de l’ombre (à l’image de la participation d’Isabella Rossellini, moins anecdotique qu’on pourrait le penser) cantonnées à œuvrer pour le bien être des cardinaux mais qui pourraient bien être celles qui sauveront l’Église catholique de son intolérance et de sa crise de foi. Brillant.
Belle interprétation ! Je n’ai pas eu exactement la même, ce qui prouve bien la richesse du film. Merci à toi.
Bonjour Marcorèle, un film réussi et qui tombe bien avec ce qui va se passer très bientôt. Je ne suis pas sûre que les échanges seront aussi brillants et passionnants. Encore que, on ne sait pas. Bonne fin d’après-midi.
A toi aussi, Dasola. Merci pour ton commentaire. 😉