
Une bande de jeunes, pas très finauds, se donnent rendez-vous dans une sinistre cabane située au fin fond d’une inquiétante forêt pour aider une amie à renoncer à la drogue !!! Bref, un endroit propice pour une rechute.
Après un passage par la cave remplie de chats crevés, l’un d’eux ramène un livre fermé par des barbelés où l’on recommande de ne pas lire à haute voix les formules magiques qui y sont consignés. Ayant dû piquer la dope de sa copine, ce stupéfiant abruti passe outre les mises en garde. Bientôt, le petit groupe se retrouve aux prises avec une entité diabolique qui va transformer le sevrage en séances d’étripage.
« Vivez l’expérience cinématographique la plus terrifiante. » annonce fièrement l’affiche en aussi gros que le titre, histoire de rassurer le gogo, qui voudrait s’y risquer, sur la haute qualité d’effroi prodiguée par ce remake du célèbre Evil Dead sorti en 1981.
On est pourtant loin du côté expérimental du premier opus.
Adieu la dinguerie des plans de Sam Raimi qui donnaient froid dans le dos par leur inventivité.
Adieu l’aspect brut et bricolé qui renforçait le côté glauque et dérangeant du récit.
Adieu aussi l’humour et le ton décalé porteur d’ambivalences, entre répulsion et attraction.
Ici, tout est léché et calibré avec sérieux pour donner à voir de la tripaille propre, impersonnelle et sans saveur. De la peur à la chaîne qui préfère miser sur la force de la bande son et les effets chocs pour faire sursauter plutôt que sur les ambiances lugubres et la façon de les mettre en scène. Il suffit, tout simplement, de comparer la fin convenue et mille fois vue du film d’Alvarez avec celle, aussi surprenante qu’imaginative, du film de Sam Raimi pour s’en convaincre.
Dramatique souvenir de l’avoir vu en salle. De l’hémoglobine en veux-tu en voilà pour un résultat des plus navrants. La bonne nouvelle : le seul « Evil Dead » qui vaille est toujours signé Sam Raimi.
Je suis entièrement d’accord. 😀
J’attends le dixième « Evil Dead » pour acheter la compil.
Je trouverai bien quelqu’un à qui l’offrir avant de retirer le plastique d’enballage !
Il faut respecter les gens qui aiment les films d’horreur, parce que …
Parce que …
Ca m’échappe, sur le coup, mince alors …
Il faut les respecter, les gens qui aiment les films d’horreur, et même ceux qui vont se regrouper avec d’autres gens qui aiment … les films d’horreur … parce que …
Parce que, peut-être … que … ça leur passera, vu que c’est … enfin …ils vont grandir, forcément … et … il faut leur laisser une chance !
Voilà !
C’est un peu comme les gens qui se gourrent, qui votent pour une dynastie de menteurs, par exemple, et qui sont tellement nombreux à voter avec leurs pieds, que souvent, parfois, ils changent d’avis …
Voilà !
Sas déconner, parmi les films d’horreur, il y a parfois des bons films d’horreur ?
Ca c’est un truc vraiment curieux, selon moi. C’est comme d’essayer de me convaincre que je vais me régaler chez Mac do ou trouver Jordan pertinent …
Oui, il y en a de bons. Je vous les indiquerai, M. Poulain. 😉