
Au début du XXème siècle, le pétrole a apporté la fortune au peuple Osage qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables…
Quel pensum !
En partant de cette histoire vraie, aussi terrifiante que passionnante, Martin Scorsese avait de solides bases pour réaliser une grande fresque sur les fondements racistes de la nation étasunienne ainsi que les moyens financiers pour vraiment la peaufiner. De fait, sa reconstitution d’un État du Midwest au 19ᵉ siècle est fort soignée et ne manque pas de figurants même si aucun plan ne vient imprimer durablement la rétine.
N’est pas Sergio Leone ou Michael Cimino qui veut. 3H26 pour raconter une histoire dont on comprend les tenants et les aboutissants au bout d’une heure et des scènes qui s’étirent, voire se répètent, pour nous rabâcher des choses que l’on a compris depuis un moment, il y a vraiment de quoi de manger son Stetson. Le pire, c’est qu’en dépit de cette durée fleuve, Scorsese ne parvient pas à aller au bout de son propos et finit par nous résumer hâtivement la fin de son histoire grâce à une dramatique radio qui tombe, ici, comme un cheveu sur la soupe.
Quant à la psychologie des personnages, elle évolue très peu au fil d’un récit qui se traîne. Les jeux cabotins de Robert de Niro et de Léonardo DiCaprio, qui en fait des caisses en Marlon Brando à la moue boudeuse, n’arrangent rien. Tout juste parviennent-ils à rendre intéressante la sobre prestation de Lily Gladstone.
Triste constat que de se dire que le seul contrat que les « tueurs » du titre honorent vraiment, c’est celui de nous faire mourir d’ennui.
Je me réjouissais de voir ce film, dommage il semblerait que je ne passe pas un aussi bon moment que je l’espérais 😟
Après, les goûts et les couleurs… Ne te prive pas non plus. 😉
Bonsoir Marcorèle, oui les goûts et les couleurs, je n’ai pas trouvé que ce film était un pensum. J’aimerais voir des films de cette qualité plus souvent. Bonne soirée.
C’est le charme du rapport à l’art. 😉 Personnellement, je m’y suis ennuyé. 😀
3h26, c’est de toute façon long ! Donc, il faut déjà être dans de bonne conditions pour attaquer la montagne. Nous avons mis deux semaines avant de nous sentir vraiment d’attaque.
La séance était à 2h30, ce qui, compte tenu des pubs et des annonces, nous a mené au-delà de minuit
Il y avait du monde dans la salle. Scorsese est une valeur sûre !
Le sujet aussi nous motivait, donc nous voulions bien faire les efforts.
Mais 3h26, c’était vraiment trop. Et Marcorèle a raison de le dire et redire.
C’est un bon film, mais on ne s’explique pas qu’il dure aussi longtemps, sauf à supposer que Scorsese s’est définitivement convaincu qu’il faut du très bon cinéma et n’a pas su jeter les séquences inutiles ou couper dans celles qui étaient trop longues. Et il y en a.
Peut-être que Scorsese s’est laissé aller au rythme des indiens Ossage, qui ne sont pas stressés comme nous le sommes et qui n’ont de toute façon aucune raison de se presser pour collaborer à un monde qui n’est pas le leur mais celui de l’homme blanc qui leur a tout piqué depuis longtemps.
La description de cette dépossession par l’homme blanc cupide et déloyal est très honnête et nous n’avons pas l’habitude d’y assister. Pas de hurlements sauvages, de cavalcades à cru et de tipis typiques. Est-ce par recueillement que Scorses a voulu ralentir le rythme pour nous imposer de nous assoir et de réfléchir à ce génocide indien ? Il voulait sans doute s’adresser d’abord aux étasuniens, si c’est le cas, mais nous autres n’avons pas la version courte qui mériterait d’être réalisée.
Je ne regrette pas d’avoir vu ce film. Je ne regrette pas certaines lenteurs. Seulement la longueur, manifestement excessive, surtout quand la scéance commence tard, pour des raisons compréhensibles d’organisation des diffusions de films par les salles. Il aurait fallu commencer vers 19h pour supporter sans efforts la longueur.
Beaucoup de redites inutiles, également. 😉