Bernadette Chirac, sa vie, son œuvre.
Sans chichi, mais avec quelques partis pris.

Grâce à Léa Domenach, qui a tendance à prendre ses spectateurs pour des enfants de chœur, la France sait aujourd’hui qu’elle a eu sa Barbie… ou plutôt sa Bernie, avec ses tailleurs rose Chanel et ses élégants chiffons.
La réalisatrice a beau tenter de chiader son film de quelques chiquenaudes, aussi amusantes qu’inconséquentes, ou de chicaner un Chirac chipeur, plus préoccupé par son chibre que par la politique, rien n’y fait et le propos chiffonne… Ce Bernadette n’a rien de très chouette, car il donne en permanence la sensation d’un discret et bienveillant révisionnisme pour transformer, notamment, l’ex-première dame de France en une personne sans chiqué qui n’avait rien de chiant. La composition fatiguée de Catherine Deneuve conforte le propos, épaulée par une Sara Giraudeau neurasthénique et un Michel Vuillermoz dont la prestation chicote tellement il ne ressemble pas à son personnage.
Sans vouloir chipoter ce vrai faux film biographique (ou ce biopic – les fesses – comme on dit aujourd’hui sur les réseaux) est à chialer mais pas de rire, hélas.