
1979. Une petite équipe de tournage loue une maison isolée, sur la propriété d’un vieux couple de texans, afin d’y tourner discrètement un film pornographique. Mais la partie de jambes en l’air va rapidement virer au massacre une fois le secret du tournage éventé…
Hommage malin aux slashers (où un psychopathe élimine à l’arme blanche de jeunes écervelés) et à la pornographie, X est loin d’être un film opportuniste même s’il s’amuse à mêler deux genres très en vogue dans les années 70 et 80. S’inspirant de leurs codes et de leurs façons de filmer, Ti West redonne du sang neuf à une production horrifique qui a, aujourd’hui, tendance à se réfugier dans le sursaut facile plutôt que de développer des récits aux thématiques embarrassantes.
Ponctué de clins d’œil habiles à Massacre à la tronçonneuse, Psychose ou même Shining, le cinéaste revisite, avec une pointe d’humour, plusieurs classiques de l’angoisse tout en déjouant les attentes du spectateur qu’il a le bon goût de ne jamais prendre en traître. Ici, les croquemitaines ne sont pas des monstres, juste une vieille femme en manque de sexe et son mari, aimant, prêt à tout pour la satisfaire. Une approche originale et incongrue autour de la sexualité du troisième âge qui instille le malaise plus efficacement qu’un increvable demeuré masqué armé d’un grand couteau.
Ajoutez à cela un casting convaincant, où brille la prestation de Mia Goth dans un surprenant double rôle, et vous obtenez un film d’épouvante atypique qui tente de culbuter les conventions d’un genre pour mieux titiller l’intérêt. Bref, ce serait vraiment l’horreur que de passer à côté de ce bon film X.
J’avais fait une X dessus, mais je vais me raviser.
Oui, à découvrir. 🙂
Evidemment, si c’est dans les films d’horreur que l’on trouve de la créativité, nous serons peut-être forcés d’y venir un jour !
Evidemment, si c’est dans les films X que l’on trouve de la créativité, nous serons peut-être forcés d’y venir un jour !
Oh, il me tente bien celui là 🙂