Finlande, 1944. Alors que la guerre fait rage, un vieux chercheur d’or taciturne tombe sur un énorme gisement en Laponie. En route vers une banque pour y déposer son butin, il croise la route d’un convoi de nazis qui va chercher à le détrousser. Mauvaise pioche, l’ancien soldat d’élite va faire de ses ennemis du Sisusson.

Le terme « Sisu » est un mot finnois sans équivalent exact en français, d’un sens proche de « courage », « ténacité », « persévérance » ou « détermination », qui est un véritable état d’esprit en Finlande, peut-on lire sur Wikipédia.
Partant de ce simple postulat – et lorgnant Inglourious Basterds de Tarantino (les dialogues en moins et des tripes en plus), John Wick de Chad Stahelski (pour son héros increvable) ainsi que les westerns italiens – le scénario ne vaut guère plus de trois francs Sisu mais sait s’y prendre pour ronger son sujet jusqu’à l’os.
Petit film d’action totalement décomplexé, Sisu – De l’or et du sang propose un spectacle saignant qui démembre, éviscère, lamine et explose tout ce qui bouge avant de se conclure dans un grand n’importe quoi. Préférant les idées barrées à la crédibilité, Jalmari Helander ne se refuse aucune invraisemblance quitte à transformer son exercice de style en une sorte de dessin animé gore destinée aux adultes.
Ceux qui n’apprécient que les films Sisubtil ou Sisublime préféreront passer leur chemin. Quant aux amateurs de séries B (genre Sisuvent décrié), ils devraient se régaler.