Affiche du film Mona Lisa
Un truand fraîchement sorti de prison retrouve un emploi grâce au mafieux qu’il a couvert. Il doit servir de chauffeur à une prostituée de luxe lors de ses déplacements entre les différents palaces de Londres. Lentement, une réelle affection naît entre ces deux êtres blessés par la vie.
Intéressante plongée dans les bas fonds londonien et le milieu de la prostitution des années 80, Mona Lisa ne brille pourtant pas par son intrigue qui met du temps à se mettre en place, ni par sa conclusion bâclée à laquelle on ne croit pas une seconde. Heureusement, le film est totalement convaincant dans sa description de deux solitudes (la prostituée et son chauffeur) qui, peu à peu, s’apprivoisent. Il faut dire que Bob Hoskins, qui fut révélé au grand public grâce à ce film et par un prix d’interprétation à Cannes, est parfait dans le rôle de ce truand au grand cœur, amateur de thé et de polars. En call-girl de luxe au regard triste, Cathy Tyson ne manque pas de charme ni d’ambiguïté et le duo qu’elle forme avec Hoskins, entre tendresse et humour, emporte rapidement l’adhésion. Et que dire de Michael Caine qui, dans un second rôle, compose un mémorable numéro de crapule confirmant, s’il en était besoin, son immense talent.
Agrémenté de la chanson titre de Nat King Cole, Mona Lisa devrait, en dépit de ses indéniables faiblesses, vous laisser un léger sourire, amer, aux lèvres.