Pour l’anniversaire de son mari Léonard, boursicoteur né, Cynthia Monestier achète à un escroc une concession pétrolière sans valeur en Amérique du sud. Pour éviter la ruine, Léonard décide de vendre son cadeau, au prix fort, à un homme fortuné qui courtise sa fille Patricia. Problème, la jeune femme vient de s’adjoindre les services d’un faux mari pour décourager son riche soupirant.
Pourquoi Pouic-Pouic ?
Et quel rapport avec cette histoire d’escroquerie en famille recomposée ?
Pouic-Pouic n’est, en fait, qu’un titre prétexte et hypocoristique (si, si. Sortez vos dictionnaires !). Une technique linguistique censée donner un côté familier, voire un peu péjoratif, au nom du bêbête gallinacé que la cucul Madame Monestier promène comme un toutou dans sa propriété alors que ledit volatile n’a pas de lien avec le sujet.
Une manière de plumer le spectateur ou d’en faire le dindon d’une farce aux rebondissements poussifs et théâtraux (on peut y voir les prémices d’Oscar avec ses quiproquos à la chaîne et son festival de portes qui claquent) qui ne vaut que pour le numéro de Fu-Fu qui peaufine ici son personnage de bourgeois grimaçant et atrabilaire. Et il ne ménage pas sa peine face à une troupe de comédiens sympathiques mais au jeu un peu trop sage où seule Jacqueline Maillan, en bibiche aussi fantasque que godiche, se montre finalement à la hauteur de sa performance. Quant à Jean Girault, pour sa première collaboration avec Louis de Funès, il se contente de mettre en boîte de manière pépère cette guéguerre banqueroutière.
Alors, Pouic- Pouic ? Bof-Bof !
C’est l’un des DeFunès que j’aime le moins.
Je pense qu’il a fait pire mais c’est loin d’être un film inoubliable, en effet. 😉
Encyclopédie Universelle
hypocoristique [ ipɔkɔristik ] adj. et n. m.
• 1893; gr. hupokoristikos, de hupokorizesthai « parler avec des diminutifs »
♦ Ling. Qui exprime une intention affectueuse, caressante. Diminutif, redoublement hypocoristique. — N. m. Chouchou est un hypocoristique.
● hypocoristique adjectif et nom masculin (grec hupokoristikos, caressant) Se dit d’une forme linguistique exprimant une intention affectueuse. (Les hypocoristiques sont souvent formés grâce à des suffixes diminutifs [frérot] ou par redoublement [fifille] ; ce sont souvent des appellatifs.)
hypocoristique
adj. LING Qui exprime une affection tendre ou amicale. Redoublement hypocoristique (Popaul, fifille). Diminutif hypocoristique (Jacquot).
⇒HYPOCORISTIQUE, adj. et subst. masc.
LING. (Terme) qui exprime une intention caressante, affectueuse, notamment dans le langage des enfants ou ses imitations. Redoublement hypocoristique; usage, valeur hypocoristique d’un mot. Les procédés formels employés pour créer des termes hypocoristiques sont par exemple les suffixes dits « diminutifs » (fillette), le redoublement (chien-chien, fifille), l’abrègement des prénoms (Mado, Alec), ou le choix de termes conventionnellement hypocoristiques (fr. mon petit poulet, mon chou) (MOUNIN 1974).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1893 (DG). Empr. au gr. « caressant » et « propre à atténuer »; cf. l’angl. hypocoristic (1796 ds NED).
hypocoristique [ipɔkɔʀistik] adj.
ÉTYM. 1893; l’angl. hypocoristic est antérieur (1796); grec hupokoristikos, même sens, de hypokorizesthai « parler avec des diminutifs », de hupo (→ Hypo-), et korizesthai « cajoler », de korê « jeune fille ». → Koré.
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♦ Ling. Qui exprime une intention affectueuse par un procédé linguistique et notamment lexical spécifique (ex. : fifille pour « fille »). || Diminutifs, redoublements hypocoristiques. ⇒ Affection, A., 2. || Usage, valeur hypocoristique d’un mot. — N. m. || Un hypocoristique.
♦ N. m. (collectif). Le langage hypocoristique.
0 Les frontières de l’hypocoristique sont cependant floues, et il n’est pas toujours facile de l’isoler des langages voisins : le familier ou l’enfantin (sans même parler du « langage bébé », qui est encore autre chose), l’argotique ou même le dialectal, voire, exceptionnellement, le langage poétique.
Jacques Pohl, la Faune hypocoristique, in Vie et Langage, janv. 1974.
C’est dingue tout ce qu’on peut apprendre avec le Pr. Marcorèle !
En tous cas, on ne fera aucun effort pour essayer de voir POUIC-POUIC, qui est manifestement à réserver aux prisonniers de longue durée qui auraient déjà vu tous les autres films, ou aux chercheurs en cinéma peut-être …
Entièrement d’accord avec toi, film assez paresseux et peu crédible a priori, mais il suffit que Jacqueline Maillan et Louis De Funès apparaissent (éventuellement nantis d’un poulet) pour que tout se mette à pétiller