Un scientifique travaillant pour le département de la Défense des États-Unis est envoyé en Moldavie où règne une violente guerre civile. Il doit tenter de percer le mystère de la mort de plusieurs soldats américains attaqués par des entités invisibles et invincibles.
Avec son impressionnant décor de ville en ruine, ses effets spéciaux convaincants et ses combats plutôt bien menés, Nic Mathieu compose un intéressant mélange entre film de guerre et science-fiction. Malheureusement, s’il parvient à créer une atmosphère intrigante et glauque plutôt crédible, il peine à faire décoller son sujet en raison de personnages sans nuances qui cumulent les poncifs.
Comment croire à ce MacGyver scientifique capable, en quelques heures seulement, de comprendre de quoi il retourne et de fabriquer des prototypes d’armes futuristes avec trois bouts de ficelle ? Ou de s’intéresser aux bidasses stéréotypés qui l’entourent ? C’est sans doute pour cela que le film n’a pas trouvé le chemin des salles, tout en faisant le bonheur de Netflix qui en a racheté les droits.
Une fois encore, la preuve est faite qu’un thème original et des moyens conséquents ne sont rien si la psychologie des protagonistes reste fantomatique.
…
Quand j’ai fini de lire cette critique de Marcorèle, en poursuivant les mots « preuve est faite qu’un thème original et des moyens conséquents ne sont rien si la psychologie de ses protagonistes reste fantomatique. », je me suis dit : C’est sûr, quelque chose m’a échappé !
En effet, il y a une sorte de rythme dans les commentaires de Marcorèle, qui fait qu’aucune de ses critiques ne se termine en pente douce, à plat… Tout au contraire, il nous laisse bien souvent sur une tonalité forte et même souriante si le film commenté est de nature légère.
Donc, « psychologie de ses protagonistes reste fantomatique », ne cadrait pas trop avec cette règle, même si Marcorèle n’est tenu par aucune règle, ce dont nous nous félicitons.
Profitant de mon ignorance, je suis allé voir ce que signifiait exactement ce mot « spectral », titre du film, qui évoque pour moi plus la physique de la lumière que le caractère …
Larousse nous répond : Littéraire. Qui a le caractère d’un fantôme, qui ressemble à un fantôme : Pâleur spectrale.
Et en english, dictionary.com est plus locace et nous dit : « Spectral »
1.
of or relating to a specter; ghostly; phantom.
2.
resembling or suggesting a specter.
3.
of, relating to, or produced by a spectrum or spectra.
4.
resembling or suggesting a spectrum or spectra. »
Eureka ! J’avais compris la chute du commentaire de Marcorèle, le littéraire !
« preuve est faite qu’un thème original et des moyens conséquents ne sont rien si la psychologie de ses protagonistes reste fantomatique » résonnait enfin dans mon esprit ainsi éclairé.
C’est qu’on ne nous prend pas pour des illettrés, sur Cinéluctable !
Il faut vraiment dire quelque chose sur « Spectral » ?
Ca ne va pas être facile …
Remarquez, je pourrais dire que, par principe, je ne vais jamais voir un film dont l’affiche présente un gros balaise avec un gros flingue menaçant. A part Le professionnel, bien-entendu ! 🙂
Un film que je ne vais probablement pas voir.
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!