Maintenant qu’il est sorti de sa retraite volontaire, l’implacable John Wick se voit contraint d’honorer une dette envers un ancien associé.
Au risque de se mettre à dos une confrérie de tueurs internationaux, il prend la direction de Rome pour y administrer ses derniers sacrements….
Après l’ébouriffant exercice de style qu’était John Wick, la suite de ses aventures se devait d’être à la hauteur, voire de le surpasser. Pari relevé par l’un des réalisateurs du premier opus qui entre, dès la première scène, dans le vif du sujet pied au plancher.
Fidèle au cahier des charges, Chad Stahelski enchaîne les scènes d’action virtuoses et chorégraphie à nouveau de longues scènes de combats rapprochés au couteau ou à l’arme de poing, les fameux « Gun-Fu », qui avaient fait le succès du premier film. Une fluidité et une élégance dans la mise en scène assez rare pour ce genre de film d’action trop souvent abonné aux caméras secouées et au montage saccadé. Même si, à trop vouloir nous en mettre plein la vue, le réalisateur se perd un peu dans ses affrontements répétitifs heureusement non dénués d’humour.
Saluons également la bonne idée du cinéaste d’approfondir l’intrigant univers de la pègre ébauché dans le premier film, avec sa galerie de tueurs impitoyables soumis à des règles de bonne conduite qu’ils ne doivent surtout pas transgresser.
Dans le rôle-titre, Keanu Reeves – froid félin flinguant – impressionne toujours autant. Et c’est un plaisir que de retrouver à ses côtés d’anciens survivants du film précédent : Ian McShane, Lance Reddick ou John Leguizamo.
Finalement, à part la sympathique apparition de Franco Nero (le Django de 1966), ce sont plutôt les nouveaux venus qui déçoivent. Laurence Fishburne n’apporte pas grand-chose à l’intrigue et Riccardo Scamarcio compose un méchant bien fade à côté de celui qu’interprétait Michael Nyqvist. « Plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film » disait Hitchcock, un conseil avisé que Chad Stahelski serait bien inspiré de suivre s’il veut terminer sa trilogie en beauté.
Quoiqu’il en soit, même plus prévisible, John Wick 2 reste un spectacle efficace qui ne démérite pas. Vivement la suite…
Tiens, je ne connaissais pas cette franchise :).
Gros bisous à toi!
Pourtant, tu avais dit avoir noté la sortie du film dans ton commentaire sur le premier John Wick ! 😉
Je l’ai oublié je pense car j’ai noté beaucoup de films lol.
C’est vrai que je n’arrête pas de publier… Rires.
Et moi de commenter, je me mélange lol.
Merci pour cette critique, je me laisserai presque tenter, mais la violence très peu pour moi !
Je comprends. 😉
Personnellement, j’attendrai que la trilogie soit terminée pour m’intéresser.
En attendant, je me limiterai à demander qu’on rende grâce à Vivaldi, aux quatre saisons, et à Venise qui soutiennent la bande son de la bande annonce. Je me féliciter qu’on fasse entendre de la vraie musique aux ados, à l’insu de leur plein gré, à l’occasion d’un film d’action ! 🙂
Oui, « Keanu Reeves – froid félin flinguant », c’est bien dit, ça aussi ! Et malgré cette froideur, il est bien plus expressif que Tom Cruise qui reste congelé dans toutes les scènes. Il demeure un bon produit d’appel pour chaque film qui l’emploie.
Le plus difficile quand je passe chez toi, c’est de choisir où laisser un commentaire après vingt minutes de lecture frénétique. Mais puisqu’il faut bien choisir, mon favori l’emporte, d’autant que j’ai bon espoir de ne pas avoir à subir de meurtre canin dans le second volume (ce pauvre toutou dézingué fut l’occasion d’un profond traumatisme). Et puis chic alors, pour une fois qu’un blockbuster attendu de pied ferme ne ressort pas de la moulinette Cinéluctable sous forme de confettis, pas question de bouder mon plaisir 😀
Tu as bien raison. 😉