Monsieur Septime dirige l’un des restaurants les plus réputés de Paris. Véritable tyran avec son personnel, il se montre d’une agaçante obséquiosité avec ses riches clients à qui il passe les moindres caprices.
Mais la disparition d’un président sud-américain dans son établissement vient entacher sa réputation. Il accepte de collaborer avec la police pour démasquer les coupables.
Avec Le grand restaurant, Louis de Funès remet le couvert avec son personnage de chef d’entreprise tyrannique et veule qu’il affectionnait tant.
La première moitié du film est un véritable festival comique, l’acteur multipliant les raccourcis de génie pour illustrer le caractère despotique de son personnage : quiproquos autour des bruits de bouche qu’utilise Septime pour faire accourir ses employés comme des chiens ou habile jeu d’ombres transformant le restaurateur en un surprenant sosie d’Hitler.
Un humour absurde qui renoue avec l’époque où de Funès faisait partie de la troupe des Branquignols et dont on retrouve ici quelques membres : Pierre Tornade, Roger Caccia (le fameux pianiste chauve !) ou Jacques Legras.
Sous leur impulsion, le restaurant devient une sorte de théâtre où les gags millimétrés fusent (dont certains inspireront L’aile ou la cuisse) dans un enchaînement de sketchs qui trouvent leur aboutissement lors du ballet endiablé de Septime et de ses serveurs, rappelant au passage le goût de de Funès pour la danse. Goût qu’il affirmera dans L’homme-orchestre et, surtout, dans Les aventures de Rabbi Jacob.
Dommage que le film peine à convaincre dès que l’action sort du cadre du restaurant.
La vague intrigue policière ne passionne guère, même si la confrontation entre le placide Bernard Blier et le survolté Louis de Funès ne manque pas de sel.
Quant à la course poursuite en voiture qui s’engage dans la dernière demi-heure entre Septime et les bandits, filmée platement par Jacques Besnard, elle manque cruellement de saveur, l’acteur n’ayant personne sur qui déverser sa bile.
Pas de quoi faire tout un plat de ce Grand restaurant qui, après une entrée d’exception, laisse rapidement retomber le soufflé pour se terminer sur un médiocre dessert.
Pour la pièce montée, il faudra attendre le film suivant : La grande vadrouille.
Un classique que je reverrai avec plaisir !
Un peu faiblard dans sa seconde partie, ce qui gâche l’excellent début.
Fabuleux, ce Grand Restaurant ! C’est toujours un plaisir de revoir ce classique.
Une question simple : Comment se fait-il qu’on ne soit plus capable de sortir ce genre de comédie aujourd’hui ? C’est réellement drôle et ça ne fait de mal à personne !
Evidemment, on peut dire que septembre 1966, c’est grave la préhistoire pour les ados, mais d’autres étaient déjà dans les tuyaux … Et ça n’a pas pris tant de rides que ça !
La dernière heure demi-heure n’est pas terrible cher Poulain. Ce Grand restaurant est loin d’être un classique. 🙂
Moi je le revois toujours avec un grand plaisir, c’est vrai que la 2e partie est moins bonne. On retrouve aussi l’actrice abonnée aux rôles de sud américaine qui jouait Palma diamantino dans Pouic Pouic (je ne me souviens plus de son nom…)
Toi aussi tu t’es mis aux classiques ! En voilà un qui méritait ton article.
Vu la qualité des films récents que je vois, je préfère me tourner de temps en temps vers les films plus anciens. 😉
ah ! oui ! je me souviens un peu, faut que je le revoie, car je me souviens plus de tout.
Tu t’en souviens un peu ou tu ne t’en souviens plus du tout ? 😉