Pour sa troisième année à l’école de Poudlard, Harry Potter doit faire face à un nouvel adversaire : Sirius Black.
Ce dangereux criminel, évadé de la sinistre prison d’Azkaban, aurait l’intention de le tuer après avoir, autrefois, livré ses parents à Lord Voldemort.
Pour le jeune sorcier, le temps est compté s’il veut éclaircir ce mystère et venger les siens. D’autant que les geôliers d’Azkaban, les dangereux Détraqueurs, rôdent autour de l’école de magie, bien décidés à capturer le fugitif.
Des huit films tirés des romans de J.K. Rowling, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban est certainement la meilleure adaptation des aventures du jeune magicien.
Avec le passage d’Harry et de ses camarades dans le monde de l’adolescence, Alfonso Cuaron inscrit son film dans une tonalité plus sombre que les deux précédents opus tout en apportant une touche de modernité qui tranche avec l’univers propret des films de Chris Columbus. Une transformation que le cinéaste aborde avec finesse en mêlant subtilement humour et noirceur.
Loin d’illustrer platement le roman dont il a hérité, comme le feront par la suite ses successeurs, Cuaron s’amuse à jouer avec les artifices du cinéma (fermeture et ouverture à l’iris entre deux scènes, éclairages inquiétants et jeux d’ombre) et donne un véritable style à son film.
Il soigne particulièrement ses ambiances et compose plusieurs scènes nocturnes à l’atmosphère cauchemardesque (la fuite d’Harry Potter de chez les Dursley, l’apparition du Détraqueur dans le train) qui symbolisent – mieux que par des mots – les troubles qui assaillent Harry : son passage de l’insouciance de l’enfance aux angoisses et questionnements de l’adolescence.
Le temps ayant une grande importance dans cette nouvelle histoire, le réalisateur marque habilement le changement des saisons grâce aux interventions percutantes du saule cogneur. Tandis qu’à l’humour gentillet des débuts, Cuaron préfère les gags proches du burlesque (la tante Marge qui gonfle comme un ballon) ou de l’absurde (la brève confrontation entre la femme de ménage du Chaudron Baveur et l’occupant invisible d’une des chambres).
La distribution exclusivement anglaise continue de faire la force de cette franchise. Et si, dans le rôle de Dumbledore, Michael Gambon n’a pas l’œil aussi malicieux que celui de Richard Harris (décédé après le tournage de Harry Potter et la chambre des secrets), l’arrivée de Emma Thompson, David Thewlis et surtout de Gary Oldman aux côté d’Alan Rickman et de Maggie Smith contribue grandement au plaisir que l’on prend au spectacle.
Méfait – parfaitement – accompli !
Je suis en retard sur les Harry Potter! Je ne les ai pas encore tous vus. Il faut que je regarde celui-ci! De plus, j’adore ça!
C’est moins bon après celui-ci, mais distrayant malgré tout ! 🙂
C’est un très bon film effectivement que celui-ci :).
Mon épisode préféré de la saga (que ce soit en livre ou en film), et effectivement une très bonne adaptation: on peut ajouter que contrairement à certains autres films de la série, dans celui-ci, tous les infos importantes sont placées et même quelqu’un n’ayant pas lu le livre s’y retrouve parfaitement.
Un peu pisse-froid, le Harry, mais il faut reconnaître que c’est vraiment bien foutu !
Je partage donc totalement la critique de Marcorèle.
Je suis d’accord avec cette critique 🙂 En termes d’intrigue, j’ai une préférence pour La coupe de Feu et Le prince sang-mêlé, je crois.
Dommage que la réalisation ne suive pas pour les deux adaptations que tu cites. 😉
La coupe de feu j’aime encore assez l’adaptation, mais j’ai un peu décroché des films après, les livres étant beaucoup plus riches et nécessitant du coup un peu trop d’ellipses au cinéma (flagrant sur L’ordre du phénix, que mon homme a eu bien du mal à suivre sans avoir lu les livres !).
Dois-je te parler en fourchelangue pour te dire que je suis entièrement d’accord avec toi cher Cinéluctable ? 😉
La Polinalangue est très compréhensible pour moi, ne m’inquiète pas ! 😉
Merci pour cette critique, j’adore la série et cela me donne envie de tout revoir. Je m’y met tout de suite.
La nuit va être longue, alors ! 😉
C’est mon préféré de la saga, en film, même si j’ai un faible pour les 4 et 5 en bouquin… L’arrivée de Lupin et Sirius participe grandement à ce succès…
Pour moi, il s’agit du meilleur tome (et adaptation) bien loin devant le suivant qui ne m’a jamais convaincu… Puis quel casting!
Entièrement d’accord ! 😉