Killing Bono : Affiche
Irlande, fin des années 70, deux amis de lycée décident de fonder, chacun de leur côté, un groupe de rock. L’un, U2, aura une renommée mondiale. L’autre devra se contenter d’une renommée… régionale.
Inspirées d’une histoire vraie, les aventures de Neil et de son petit frère Ivan pouvaient donner matière à une comédie clin d’œil sur le monde de la musique rock des années 80, voire à une réflexion désenchantée sur la destinée et les rêves de gloire déçus.
Malheureusement, Nick Hamm ne réussit ni l’une, ni l’autre en cherchant à tout aborder de front sans se donner les moyens d’y parvenir.
Sa mise en scène mollassonne ne fait preuve d’aucune invention, ni d’aucun lyrisme. Au contraire, elle donne à l’ensemble du film la platitude d’une mauvaise sitcom que le spectateur suit, aux mieux, avec un sourire poli ou, au pire, avec un profond ennui.
Neil McCormick n’a, quant à lui, rien du looser magnifique et tout du merdeux pathétique. Ses mauvais choix permanents, s’ils finissent par faire sourire à force de constance, deviennent aussi très vite agaçants au point de le rendre horripilant. Les acteurs principaux ont beau se démener pour donner vie à leurs personnages, ils ne vieillissent pas et leur physique juvénile a bien du mal à nous faire croire que dix ans se sont écoulés entre le début et la fin du récit
Quant à la reconstitution des années 70/80, elle sonne faux et semble reposer uniquement sur les tenues changeantes des protagonistes. Tenues qui tiennent plus, ici, du déguisement que d’une recréation crédible de cette période.
Bref, si il y a une leçon à tirer du film de Nick Hamm c’est qu’au cinéma, comme en musique, n’est pas rock’n’roll qui veut !