1964, sur la Terre-828 : un monde aux allures rétrofuturistes, les Quatre Fantastiques sont les seuls super-héros de leur univers.
L’arrivée sur leur planète d’un mystérieux Surfeur d’argent va pousser Reed Richards (alias M. Fantastique), Sue Storm (La Femme Invisible), Johnny Storm (La Torche Humaine) et Ben Grimm : (La Chose) à affronter le plus puissant des ennemis : Galactus, le dévoreur de planètes.

Pour donner un peu de sang neuf à leur univers cinématographique en perte de vitesse depuis quelques films (Deadpool & Wolverine et The Thunderbolts* mis à part), Marvel relance la franchise des 4 Fantastiques et espère faire oublier les trois films qui l’ont précédé en renouant avec l’esthétique du comics originel, à une moustache près : celle de Pedro Pascal dans le rôle de l’homme élastique M. Fantastique.
Si l’on retrouve bien les costumes bleus, avec un gros 4 sur le torse, de nos super-héros et l’ambiance année 60 des premières bandes dessinées, tout le reste semble avoir été passé à la machine à lisser, histoire de n’enflammer personne.
Matt Shakman et ses scénaristes ont la bonne idée de ne pas nous imposer une nouvelle fois la genèse des personnages, mais ils se perdent dans une première partie fadasse qui se préoccupe plus de layette que d’offrir des exploits à nos 4 athlètes. Heureusement, l’arrivée du Surfeur d’argent (féminisé et inutilisé), la rencontre avec Galactus et la naissance mouvementée de Franklin dans l’espace apporte un regain d’énergie bienvenu à un récit qui risquait fort de nous laisser tout chose. Dommage que le soufflé retombe très vite avec l’arrivée de l’entité cosmique sur terre. Dès qu’il pose ses grosses chaussures à New York, le tout puissant dévoreur de planète perd étrangement de sa superbe et ne paraît plus aussi impressionnant que dans l’espace.
Faute de véritables enjeux devant cet affrontement de taille qui se révèle finalement très basique, les quatre comédiens n’ont pas grand-chose à jouer. Pedro Pascal a l’air aussi tendu que l’élastique d’un string (sans doute parce qu’il passe plus de temps devant un tableau noir qu’à nous montrer ses fameux pouvoirs) et la prestation de Vanessa Kirby est proche de l’invisibilité. Quant aux fades Joseph Quinn et Ebon Moss-Bachrach, ils s’en sortent un peu mieux grâce à quelques blaguounettes.
On en viendrait presque à regretter la première équipe des 4 Fantastiques, celle de 2005. Elle, au moins, était parvenu à allumer, un peu, le feu…