Les errances sexuelles et politiques de Fritz the Cat, étudiant contestataire dans les années 60.

Que reste-t-il aujourd’hui de l’énorme succès de Fritz the Cat, premier film d’animation classé X aux États-Unis ?
Pas grand-chose si l’on n’est pas un fan de la bande dessinée de Crumb, dont le film s’est inspiré, ou un spécialiste de la contre-culture aux USA.
Interminable en dépit de ses 80 minutes, cette satire bavarde de la société américaine des années 60, où chaque communauté en prend pour son grade, ne marque plus guère les esprits.

Hormis ses rares moments de cul (qui ne choqueront pas grand monde aujourd’hui) et quelques belles idées de mise en scène – comme cette agonie représentée par des boules de billard numérotées tombant, une à une, dans des orifices ensanglantés – il n’y a rien à se mettre sous les griffes.
Bref, c’est à peu près aussi passionnant que de regarder son chat recracher des boules de poils après s’être méticuleusement léché.