
Les errances sexuelles et politiques de Fritz the Cat, étudiant contestataire dans les années 60.
Que reste-t-il aujourd’hui de l’énorme succès de Fritz the Cat, premier film d’animation classé X aux États-Unis ?
Pas grand-chose si l’on n’est pas un fan de la bande dessinée de Crumb, dont le film s’est inspiré, ou un spécialiste de la contre-culture aux USA.
Interminable en dépit de ses 80 minutes, cette satire bavarde de la société américaine des années 60, où chaque communauté en prend pour son grade, ne marque plus guère les esprits.

Hormis ses rares moments de cul (qui ne choqueront pas grand monde aujourd’hui) et quelques belles idées de mise en scène – comme cette agonie représentée par des boules de billard numérotées tombant, une à une, dans des orifices ensanglantés – il n’y a rien à se mettre sous les griffes.
Bref, c’est à peu près aussi passionnant que de regarder son chat recracher des boules de poils après s’être méticuleusement léché.
C’est effectivement ce que j’avais ressenti la dernière fois où j’ai revu ce film d’animation. Ca remonte à un moment déjà. Même chose avec ‘Tarzoon, la honte de la jungle’. De l’animation pour adultes qui a marqué son époque, sans aucun doute, mais tout ça vieilli mal.
J’avais vu les deux (Fritz et Tarzoon) quelques années après leur sortie en salles (lors de reprises) et, déjà, je m’étais ennuyé. Ces films ont-ils vraiment plu ou étais-ce juste l’attrait d’un dessin animé X ?
Je crois que ces films s’inscrivaient dans une contre-culture. Comme tu le dis, le côté subversif a beaucoup joué sur la « popularité » de ces titres (on peut les connaitre, grâce aux médias, sans avoir vu ces deux films). Mélange de sexe, drogue, musique… Ca répondait à des besoins de liberté. Un programme qui me séduit sur le papier, mais après faut voir le résultat. Certaines oeuvres parviennent à traverser le temps, d’autres vieillissent très mal.
Et j’ajouterais, pour finir, que Crumb et Picha étaient des icônes (surtout le premier) d’une génération (celle des années ’60/’70). Si comme toi ou moi on découvre ces oeuvres bien après leur diffusion, on peut y être plus ou moins sensible. Question de génération sans doute.
Jamais entendu parlé de ce cartoon.Mais bon, je ne suis pas spécialiste, loin de là…
Tu peux faire l’impasse. 🙂