
Une star de la pop, de retour sur le devant de la scène après un terrible accident de voiture, se met à vivre un cauchemar éveillé après avoir vu son dealer se suicider devant elle, un étrange sourire aux lèvres. Victime d’une malédiction, Skye n’a que quelques jours pour se débarrasser de l’entité qui lui fait perdre pied avec la réalité.
Suite à plus gros budget de Smile, ce nouvel opus, toujours aussi horriblement souriant, à la bonne idée de transposer son histoire de malédiction dans le monde du show-business. Un univers où la drogue, l’alcool, les pressions de toutes sortes (famille, manager, fans) et les sourires de façade sont monnaie courante. Un univers dont le réalisateur joue habilement pour mieux brouiller les pistes. Ancienne toxicomane, l’héroïne doit affronter la force surnaturelle qui menace sa santé mentale mais aussi les doutes de son entourage qui se demande si elle n’a pas succombé à ses anciens démons.
Dommage que le cinéaste ne fasse pas assez confiance au concept horrifique qu’il a élaboré (les sourires flippants des gens qui croisent la route de Skye) et se sente obligé de multiplier les effets de surprise et les bruyantes ponctuations sonores pour faire sursauter son public. C’est d’autant plus rageant que, par instant, il arrive parfaitement à nous faire frissonner, comme lors de cette version bien flippante de 1,2,3 Soleil qui oppose l’héroïne à ses danseurs tout sourire.
Le film vaut, en tous cas, le détour grâce à la performance de Naomi Scott. De tous les plans, l’actrice rend parfaitement crédible la descente aux enfers de son personnage qui lentement perd pied avec la réalité. Grâce à elle, Smile 2 sort, un peu, des sentiers battus de l’horreur convenue et balisée.