Dans une petite ville du Colorado, deux jeunes missionnaires de l’église mormone font du porte à porte dans l’espoir de convertir quelques habitants. Le soir venu, après une journée infructueuse, elles se rendent dans la maison isolée du charmant Mr Reed avec qui elles ont rendez-vous. Très vite, les jeunes femmes réalisent qu’elles sont tombées dans un piège.

Grands dieux, un film d’horreur qui ose s’en prendre aux religions, aux gourous et à leurs techniques de manipulations pour convertir les masses, tout en prônant l’athéisme. Voilà qui sort des sentiers rebattus des films de démons et d’exorcisme tout en offrant une approche originale qui tente habilement de renouveler le genre. Alors même si la première partie de ce huis-clos sous tension est un peu verbeuse, elle parvient sans peine à emballer notre imagination tout en rendant à Voltaire la phrase piquée par l’oncle Ben dans Spider-Man.

La seconde partie, hélas, peine à exploiter les théories de Mr Reed et – par peur de déplaire au public ? – retombe dans les grosses ficelles de l’épouvante facile. Pas de quoi entacher l’indéniable qualité de l’interprétation où domine la prestation cynique et pince-sans-rire d’un Hugh Grant au sommet de son art. Elle vaut, à elle seule, le déplacement pour ce film pas aussi hérétique qu’attendu.