
Un steward fantasque et une femme officier de sous-marin tactique tombent amoureux le temps d’une brève escale. La poursuivant de ses assiduités, le bellâtre gonflé embarque, sur un malentendu, à bord du bâtiment des armées.
Comment un scénario aussi indigent a-t-il pu trouver un financement ?
« À chaque fois que tu voudras poser ton cul, tu trouveras mon pied. » dit le chef cuisto à notre héros spécialiste de la ratatouille. C’est aussi ce qu’auraient dû dire les producteurs au réalisateur en découvrant cette comédie poussive qui touche plus souvent le fond que le sous-marin qui sert de décor à cette vaste blague.
Mais, comme son héros, Lucas Bernard « résiste à tout sauf à la tentation ».
Cette comédie romantique affiche donc une fantaisie de surface pour mieux sombrer dans les clichés homos (marins en slips kangourous remuant du périscope dans la salle des torpilles), les chansons de bivouac (Ô Ursule susurré en trio dans les sanitaires, quand ce n’est pas Le coup de soleil de Richard Cocciante repris en chœur par l’équipage) ou les clins d’œil lourdingues sur les patronymes des membres d’équipage (Gueguen, Kermorvan, Le Floch, Nedelec, Le Goff, Troadec, Pouliquen…) tous bretons. Le film fait même prendre au spectateur des vessies pour des lanternes en faisant passer le port de Saint-Nazaire pour la rade de Brest.
Dans ce grand n’importe quoi, Pio Marmaï en fait des caisses face à Eye Haïdara qui semble se demander ce qu’elle fout là. Quant à José Garcia, d’habitude si exubérant, il a décidé de se la jouer sobre pour pas ne couler totalement avec le reste de ses partenaires.
La fin d’année commence bien avec cette fantaisie formatée aussi vite vue qu’oubliée.
Coulé !