Sam, Prune et Alice sont trois amis squatteurs de soirées. Le jour où ils dénichent des invitations pour la très mystérieuse Nuit Médicis, ils pensent avoir décroché le gros lot… Ils vont vite déchanter en découvrant que leurs hôtes sont des vampires et que tous les invités sont là pour leur servir de buffet.

Il faudrait vraiment avoir une dent contre les farces déjantées pour ne pas apprécier cette joyeuse comédie, à la grivoiserie mordante, qui amalgame avec bonne humeur les vampires suceurs de sang et les fêtards « à crocs » aux soirées Knacki Cocktails.
Et rien ne vient plomber la fête, des dialogues absurdes (on navigue entre Bloody Chantal et lit à vilebrequin) à l’imposante distribution, garantie sans carie ni mauvais haleine à l’ail. Un casting couronné par les hilarantes prestations de Sam Karmann et de son râtelier immaculé, de Tchéky Karyo et de ses cheveux soyeux, sans oublier Hélène de Fougerolles, magnifique en bourgeoise godiche mal dégrossie dotée d’un langage très fleuri.
Pas question d’en démordre, Les dents de la nuit réussit le pari de vous donner quelques saines crampes aux maxillaires sans jamais vous pomper. Un exploit assez rare dans le domaine, très sinistré, de la comédie française de genre qui s’avère souvent aussi drôle que de se faire fraiser une dent chez le dentiste.