
Depuis qu’il a pris sa retraite, le coriace et gaffeur lieutenant Frank Debrin est devenu un parfait homme d’intérieur. Mais des discordes avec sa femme, la jolie Jane, et la menace d’un attentat le poussent à reprendre du service auprès de ses anciens coéquipiers.
Dernier opus de la saga policière et comique portée par Leslie Nielsen, Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? témoigne de l’épuisement général d’une série qui a du mal à renouveler ses gags et se contente de recycler son fond commerce.
Est-ce par ce qu’il est peu convaincu par cet ultime outrage, David Zucker passe la main à Peter Segal qui peine à apporter sa pierre à la célèbre franchise de destruction massive malgré une prometteuse introduction qui revisite la scène de l’escalier des Incorruptibles de Brian de Palma.
La même sympathique troupe d’acteurs rempile au grand complet autour de l’impayable Leslie Nielsen mais leurs personnages s’avèrent aussi peu concernés par ces nouvelles aventures que le héros qui est censé avoir pris sa retraite et mis un terme à ses conneries.
Heureusement, le film sauve, in extremis, sa peau grâce à un réjouissant jeu de massacre pendant la cérémonie des Oscars où le lieutenant Drebin, enfin égal à lui-même, se soulage dans un tuba et dézingue à tout-va la troupe de danseurs de Pia Zadora.
Une fin de trilogie plus opportuniste qu’opportune qui vaut malgré tout le détour, surtout si vous avez un petit dépôt à faire à la banque du sperme.