
Dans le cadre d’un voyage professionnel, Emmanuelle s’envole seule à Hong Kong. Elle y multiplie les expériences et fait la rencontre de Kei, un homme qui ne cesse de lui échapper sans jamais rien laisser fuiter. Normal, il travaille dans la conception de barrages près d’une ville où il mouille beaucoup…
Il n’y a de « léchées » que les images dans cette nouvelle adaptation du roman d’Emmanuelle Arsan remis aux (dé)goûts sexuels de l’époque par une Audrey Diwan qui se prend pour Wong Kar-wai. C’est bien simple, à côté de son film, 50 nuances de Grey passe pour un brûlot érotique et La maison d’Anissa Bonnefont pour du olé olé très osé.
La mise en scène, froide et lisse comme une publicité pour cosmétiques, ne dégage aucune sensualité, tout comme le jeu hautain de Noémie Merlant dont le personnage baise avec autant d’enthousiasme et de passion que si elle grattait un jeu de Morpion.
Dès la première scène du film, alors qu’elle s’envoie en l’air dans les toilettes d’un avion, on sent que cette histoire est mal emmanchée. La croupe offerte à un inconnu et ses yeux de merlan frit tournés vers les spectateurs, Emmanuelle nous laisse entendre qu’on ne deviendra pas sourd devant ses exploits et qu’elle se donne plus par ennui que par envie.
Réalisatrice et actrice semblent même prendre un malin plaisir à jouer avec la frustration du public qui doit se contenter de grossières allusions sexuelles dès que l’héroïne arrive dans le palace qu’elle est censée tester.

Des rampes d’escaliers que des soubrettes astiquent aux employés voyeurs, aucun poncif ne nous est épargné. On atteint même des sommets de ridicule lorsqu’une escort-girl entraîne Emmanuelle dans un face-à-face masturbatoire aussi rasoir que mal branlé ou quand notre héroïne décide de se baigner dans le bain de son lubrique asiatique et d’en boire l’eau comme si c’était du château la pompe.
Même Naomi Watts, si sexy dans Mulholland Drive, n’a pas l’air au courant d’avoir été recrutée pour jouer les (f)utilités et pense nous affrioler en minaudant, telle une Tata Yoyo, son horripilante petite musique : « Ti Tati Tata ».
Et que dire du final, véritable débandade artistique, où l’héroïne s’offre à un nouvel inconnu sous les yeux de son démiurgique asiatique. Démiurge qui traduit les désirs de la jeune femme à son étalon, histoire de l’aider à passer la barrière de la langue. Oui, que dire ?
Qu’Emmanuelle est un véritable glaçon qu’un con gère ?
« Tolérée mais pas autorisée » (comme la prostituée qui se prélasse à la piscine du palace), Emmanuelle, par son manque de charme, mérite une « Notation rouge ».
😄 merci Marcorèle, très rigolote chronique !
Merci beaucoup. 😀
Ok, j’ai pigé, y a pas d’ébats.
Joli. 😉
🤣🤣🤣
je veux qu’il ne sorte que des films que tu n’aimes pas pour nous régaler de tes critiques !
Merci, Annie. Il va falloir créer un blog sur les films que je déteste… Sinon, il suffit d’aller dans la section effroyable. 😉
Mais comment as-tu pu aller voir ça ? Va voir Riverboom, c’est bien mieux !
Par amour de la fesse. 😉 Et parce qu’avec ce type de film, il y a toujours matière à faire une bonne critique. 😀
C’est le genre de film qu’on like qu’une seule fois par an.
C’est un aime annuel…
😜