
Los Angeles, 1985. Star de films pour adultes, Maxine Minx décroche enfin le rôle de ses rêves dans un film d’horreur. Mais alors qu’un mystérieux tueur traque les starlettes d’Hollywood, des indices sanglants menacent de dévoiler le sombre passé de Maxine.
Suite directe de X, après la parenthèse Pearl, MaXXXine vient conclure la trilogie délurée et horrifique initiée par Ti West.
Comme pour les deux précédents opus, le cinéaste questionne un pays où puritanisme et mœurs débridés se côtoient pour le pire et surtout pour l’horreur.
Privilégiant une nouvelle fois l’atmosphère de son film, il retrouve l’esthétique et l’esprit des années 80 (avec ses vidéo-clubs, ses discothèques et ses vestes à épaulettes) tout en multipliant ouvertement les hommages cinématographiques, de Hitchcock à Mario Bava. Pas dupe, il en profite également pour nous questionner sur le rêve américain, un rêve vendu dans le monde entier grâce à l’usine Hollywoodienne dont les dessous n’ont pourtant rien de très glamour.
À la faveur de l’intérêt croissant porté à ses deux précédents films, tournés en Nouvelle-Zélande, Ti West revient aux USA et s’offre, pour l’occasion, un casting de stars un peu sur le retour (Bobby Cannavale, Michelle Monaghan, Elizabeth Debicki et Kevin Bacon). Hélas, le fait d’avoir bénéficié de plus de moyens semble aussi avoir émoussé le ton caustique dont le cinéaste faisait preuve jusqu’à présent. Privilégiant vraiment, cette fois, la forme au fond, il rend son film prévisible (pour qui a vu X, on devine rapidement qui est le mystérieux assassin), bâcle par des incohérences le dernier tiers de son récit et sombre dans le ridicule avec sa fin autour d’une piscine.
Reste une constante, et pas des moindres, la performance de son actrice principale, Mia Goth, qui crève une nouvelle fois l’écran. Elle est le joyau XXX d’un écrin fait à sa démesure.
Très drôle cette fin autour de la piscine. N’ayant pas vu les autres épisodes, je n’avais pas tant deviné que ça. Mais ça n’a d’ailleurs pas tellement d’importance. Comme tu l’écris très bien, le sujet n’est pas le scénario, c’est Mia.