Mars en 2200. Dans un monde où humains et robots cohabitent, Aline Ruby, détective privé, et Carlos Rivera, son associé androïde, partent à la recherche d’une étudiante en cybernétique qui a récemment disparu. Une enquête à haut risque commence, qui va les entraîner dans un monde de corruption et de trafics en tous genres, peuplé de cyber tueurs prêts à tout pour protéger un inavouable secret.

Qui a dit que la science-fiction était l’apanage des anglo-saxons et pas des Français ?
Certainement pas Jérémie Périn qui reprend avec panache la voie ouverte par René Laloux (réalisateur de trois magnifiques films d’animation de SF : La planète sauvage, Les maîtres du temps et Gandahar) pour nous offrir un impressionnant voyage futuriste vers Mars. Un fabuleux divertissement mais aussi une réflexion mature qui aborde avec brio, sous couvert de futurisme et de polar noir, de nombreux thèmes actuels comme celui de l’identité, du développement des robots, du regard porté sur l’autre ou de la soif d’expansion de l’être humain qui détruit ou pervertit tout ce qu’il touche. Des thèmes abordés sous l’angle des trois lois de la robotique formulées par l’écrivain Isaac Asimov, lois qui se mêlent idéalement à un univers – et une intrigue – complexe que l’intelligence et l’humour de ses auteurs parviennent à rendre aussi plausible que compréhensible.
Alors même si le dessin est un peu sous influence japonaise, Mars Express confirme l’excellence et la bonne santé de l’animation française et offre une surprenante fin ouverte, loin des chemins souvent basiques auxquels la science-fiction étasunienne nous a formatée.
Une véritable réussite.