
Partie explorer le repère des gigantesques Mégalodons, situé à plus de 8000 mètres de fond, une équipe de chercheurs découvre une base d’extraction minière illégale. L’affrontement entre les gentils scientifiques et les méchants profiteurs va favoriser la remontée de monstres marins vers la surface.
Rien ne résiste à Jason Tatane.
Ni les pollueurs des mers.
Ni les gouffres amers.
Ni les adolescentes prépubères.
Ni les dangereux mercenaires.
Ni les mégalodons vénères.
Ni les touristes insulaires.
Ni les pieuvres tentaculaires.
Ni les chihuahuas à sa mémère.
Tous se font harponner, sans préliminaire, par le jeu unicellulaire de Jason Statham. À commencer par le réalisateur du pourtant prometteur Kill List qui fout sa carrière en l’air avec cette suite purement bancaire d’En eaux troubles.
Multipliant les exploits musculaires et les crétineries spectaculaires, En eaux très troubles pourrait devenir la comédie involontaire de l’été.
Ah bon ! Moi qui m’attendais à une épopée aussi grandiose que profonde, avec des dialogues qui font réfléchir et un jeu d’acteur hors du commun, soutenus par une mise en scène bien léchée et une musique propice à la pensée sur le vivant et je ne sais quel enjeu essentiel desquelles d’autres distractions futiles nous auraient tenues à l’écart trop longtemps … Je suis vraiment pris à contre pied de mes a priori !
En fait d’eaux troubles, pardon, c’est « En eaux TRES troubles ! On notera tout de même au passage le souci du renouvellement dans le titre : le premier film, c’est En eaux troubles, et le second, c’est En eaux très troubles ! Etonnante, cette créativité si subtile ! Vivement En eau vraiment grave troubles, qui précèdera En eau hyper trop trouble, et En eau tellement trouble qu’elle est boueuse ! Quelles perspectives !
N’empêche, on plains d’avance le réalisateur, qui doit filmer en eaux de plus en plus troubles, ce qui, convenons en, n’est pas simple comme milieu pour filmer … Quelle conscience professionnelle, et quelle confiance en les spectateurs persévérants qui iront voir un film de moins en moins net …
J’en suis tout troublé, ou très tout troublé, je ne sais plus …
Excellent commentaire. 😀
Des rimes en « aire », pour un real qui fout sa carrière en l’air, pourquoi pas. C’est toujours plus facile à faire que les rimes en « ouble », même pour un film qui vaut pas un rouble.
On sent que tu voulais faire coup double. 😉
Moi, j’ai un pêché à confesser : J’ai regardé un film – enfin un fout de film, un jour – enfin sans doute qu’il était déjà tard, avec le mec costaud, comment qu’il s’appelle déjà … « Djézon Tatanes dans la gueule », c’est ça ?
Et j’avais trouvé ça divertissant, amusant en fait, et sans doute qu’en se moquant totalement du film, on peut sourire voir rire carrément des péripéties aussi débiles et télescopées les unes que les autres portées à l’écran par cet acteur.
Sans compter qu’il est mille fois plus expressif que Tom Cruise, le mec ; ce qui est déjà une qualité ! Il serait même intéressant que Djézon remplace Tom dans Mission impossible … Mais Monsieur CRUISE a acheté la franchise, alors ce n’est pas demain la veille. Le pauvre Djézon’ en est donc réduit à illustrer des nanars pour neuneus ou adeptes du second degré rigolard, en attendant mieux …
A part ça, excusez moi d’ajouter une allusion non absurde dans un cadre aussi futile : Au musée national d’histoire naturelle de Washington (n’en cherchez pas d’autre aux Zuès, il n’y en a qu’un de ce niveau … Faudrait pas trop prendre le risque d’instruire les masses, surtout que le créationnisme a déjà bien assez de lieu de représentation un peu partout pour leur expliquer que le bon dieu s’est occupé de tout une fois pour toutes il y a 4-5 mille ans …), on peut voir une vraie mâchoire de vrai mégalodon … Et bien, c’est immense et effrayant, on ne peut pas dire le contraire !
Si tous les ados étasuniens qui vont voir EN EAUX TROUBLES ou même TRES troubles vont faire un tour au musée National Museum of Natural History – 10th St. & Constitution Ave. NW, Washington, DC 20560 – ça ouvre à 10 heures et on peut prévoir un peu de temps car il est très bien fichu – tout ne sera pas perdu !
Bien vu ! Et j’ajouterai que le film pourrait concourir dans la catégorie de l’affiche la plus hilarante/ringarde, grâce à l’excellent slogan « La faim justifie les moyens » que n’aurait pas désavoué un Machiavel !
Pas faux. 😉
Ne m’intéresse pas ^^