
Au service de Dracula depuis bientôt cent ans, Renfield est sur les dents. Il ne supporte plus de devoir trouver des proies pour son maître et aimerait enfin mordre la vie à belles dents. Mais les désirs d’émancipation de son serviteur ne sont pas du goût du prince des ténèbres, surtout lorsque Renfield attire l’attention de truands armés jusqu’aux dents. Entre les deux anciens associés, c’est bientôt œil pour œil et dent pour dent.
Comme Violent Night de Tommy Wirkola, qui faisait s’affronter le Père Noël et une bande de gangsters, Renfield modernise le mythe de Dracula qu’il aborde du point de vue de son serviteur. Après un sympathique hommage au Dracula de Tod Browning avec Béla Lugosi, Chris McKay se lance dans un récit aussi drôle que gore où le bon goût, les thérapies de groupe et les gros cons s’en prennent plein les dents. Sans temps mort et rythmé par les commentaires décalés de Nicholas Hoult, Renfield offre un film d’action mordant, à la violence joyeusement Al dente, qui a la bonne idée de ne pas se casser les dents sur une durée exagérée.
Il faudrait vraiment avoir la dent dure pour ne pas apprécier le spectacle ou alors avoir carrément une dent contre Nicolas Cage. Cabotin en diable, il trouve pourtant ici un rôle à sa démesure en incarnant, avec délectation, le célèbre vampire aux canines acérées.
Divertissang !
Divertissang, je retiens… un bon cru (s’y fit) si je comprends bien.
Bon, ça a l’air très bien dans le genre !
Mais ce n’est pas du tout le genre de film qui soutient mon intérêt.
Je souhaite bien du plaisir à ceux qui aiment.
C’est amusant, cette manie de revisiter les classiques, comme si on n’était plus capables de créer du nouveau.
Ce n’est pas si difficile d’être scénariste, à ce train, là, non ?
On prend un bon truc qui marche depuis un siècle, on prend une feuille de papier et on aligne quatre ou cinq idées dans le vent pour mettre ça au goût du jour et faire comme si on avait inventé quelque chose, comme les remix de chansons populaires chantés par des casseroles mises en valeur par l’ingé. son ..
On met tout ça dans un shaker à scénariser, style chatGPT, et voilà, en évitant que ce soit trop compliqué, c’est prêt !
Si on a les moyens, on ajoute un ou deux acteurs reconnus et talentueux pour porter le film et faciliter sa promo
On paye un autre mec pour la musique, qu’on met à fond
Le dialoguiste, si on en veut vraiment un, doit faire des phrases courtes et percutantes
On est tellement content de soi qu’on passe les scènes au ralenti, et hop, le film est prêt.
C’est du boulot, c’est sûr, et ça marche à tous les coups, c’est encore plus sûr.
Mais ça nous apporte quoi, à part une soirée loin de Netflix, une pizza approximative sur un parking de multiplex, dans lequel on marche sur les popcorns tombés de la caisse du voisin ?
Allez, POULAN, décontracte toi ! On ne va pas t’obliger à aller le voir, le film de vampire à la sauce 2023 !
Et puis, ça participe au financement du cinéma français, alors, vive les vampires, le plombier avec sa petite voiture et les super héros aux super pouvoirs !
Tiens, Marcorèle, vous n’avez pas poussé le masochisme jusqu’à aller voir super mario ? 🙂
Ce film m’a bien fait rire et oui Cage est parfait dans ce rôle 🙂