Affiche du film La chèvre

La fille très malchanceuse d’un chef d’entreprise français se fait enlever lors d’un séjour au Mexique. Après des semaines de recherches infructueuses, ce dernier décide d’associer le détective privé en charge de l’affaire à l’un de ses employés, lui aussi très malchanceux, avec l’espoir qu’il la retrouve en glissant sur les mêmes peaux de banane qu’elle…

Avec La chèvre, Francis Veber continue d’explorer, cette fois en tant que réalisateur, une thématique qui lui est chère (et qu’il avait déjà abordé dans l’un de ses premiers scénarios avec, le bien nommé, L’emmerdeur d’Édouard Molinaro) : celle du tandem mal assorti avec, d’un côté, le gêneur et, de l’autre, le gêné. Un duo dont les antagonismes sont une inépuisable source de gags que le cinéaste peaufine grâce à une mécanique humoristique implacable et parfaitement huilée.
Initialement prévu pour Lino Ventura et Jacques Villeret, les rôles de Campana et de Perrin trouvent leur parfaite incarnation en la personne de Gérard Depardieu et de Pierre Richard, deux acteurs aux antipodes l’un de l’autre dont l’association va faire des étincelles.
Face à Pierre Richard – acteur fétiche de Francis Veber – qui continue de fignoler son personnage de gaffeur distrait, la prestation de Depardieu étonne et détonne. Lui, habitué aux rôles dits sérieux, dévoile une vraie nature comique et une nouvelle facette de son jeu, tout en mines ahuries face aux facéties de son partenaire.
Alors même si l’ensemble manque parfois de rythme et traîne un peu en longueur, l’habileté comique du récit et la performance des acteurs font de La chèvre un très bon divertissement.