Pour faire vivre sa famille, Joe Mondragon subsiste de petits bricolages dans son village du Nouveaux Mexique nommé Milagro. Jusqu’au jour où il décide d’irriguer le champ desséché de son défunt père en détournant l’eau d’un chantier immobilier. Ce geste anodin va être le déclencheur d’une série d’évènements qui vont rapidement prendre des proportions incontrôlables.
Deuxième réalisation de Robert Redford, ce western moderne flirtant joliment avec le fantastique est un petit miracle de poésie et de chaleur humaine où se donnent rendez-vous certaines des préoccupations, politiques et écologiques, de l’acteur cinéaste. Centré sur une modeste communauté en passe de disparaître, le récit croise le destin de plusieurs personnages à travers lesquels le réalisateur fait passer un touchant message d’espoir et de solidarité. Car Milagro est une fable idéaliste qui veut encore croire au pouvoir de l’entraide, fusse-t-il surnaturel, face au rouleau compresseur du capitalisme et du profit à tous prix. Prônant la liberté de parole et l’indépendance d’esprit face aux discours manipulateurs des puissants.
Un discours sans cynisme qui passe d’autant mieux que l’empathie du cinéaste, pour ses héros ordinaires, est réelle et qu’il est épaulé par une troupe de comédiens épatants, qu’ils soient professionnelles ou simples figurants.
Véritable ode à la nature et à sa beauté, Milagro annonce déjà par la somptuosité de ses paysages le film suivant de Redford, Et au milieu coule une rivière.
Et que dire de la musique qui accompagne le film ? Sinon que la partition de Dave Grusin – compositeur quelque peu oublié qui obtint pour ce film un Oscar amplement mérité – est vraiment magnifique.
Plein d’humour et d’une sincérité qui ne saurait être mise en doute, Milagro est un petit bonheur. Peut-être pas le plus grand film de son auteur, mais certainement l’un des plus chaleureux.
On en avait parlé à l époque pour un prix Cannois, je ne verifie pas mais il n en fut rien je crois …
C était le retour de Robert a cannes à l époque !
Bon we
Il a eu ensuite l’Oscar de la meilleure musique.
Je ne connaissais pas ce film mais je me le note :).
A voir absolument. 🙂
en 1988 c’était mon coup de cœur de l’année !! formidable en effet.
La même année que Bagdad Café. 🙂
Excellent en effet ! Cela fait des années que je l’ai vu et j’en garde un excellent souvenir. Merci de nous le rappeler avec ce bel article.
De rien. 🙂
« somptuosité », je me suis dit que j’avais enfin trouver un néologisme tout juste né de la plume de Marcorèle !
Encore raté : Ca existe ! J’apprends un mot !
Je l’aurai un jour !
MILAGRO, oui, bien-sûr ! Je suis volontaire car je l’ai également raté en 1988.
Cette histoire de détournement de l’eau d’un chantier au Nouveau Mexique me fait me demander quel parti pourraient tirer les Mexicains de la construction du foutu mur de Super Ducon … Je suis sûr qu’il y a un paquet d’idées pour retourner le mur contre Trump, s’il trouve un jour assez de couillons pour le payer …