Issue d’un milieu modeste, Hélène a quitté depuis longtemps les Vosges. Aujourd’hui, elle a la quarantaine. Un burn-out brutal l’oblige à quitter Paris, revenir là où elle a grandi, entre Nancy et Épinal. Elle s’installe avec sa famille, retrouve un bon travail… Un soir, sur le parking d’un restaurant, elle aperçoit Christophe Marchal, le bel Hockeyeur des années lycées. Christophe, ce lointain objet de désir, une liaison qu’Hélène n’avait pas vu venir…

Et nous, si nous avions lu le livre de Nicolas Mathieu, nous nous serions volontiers épargnés ce pensum où le chef opérateur semble avoir abusé du vin des Vosges. Images floues, décadrées ou éléments parasites dans le coin de l’image se succèdent (ou se mêlent) pour le plus grand malheur du spectateur qui met un certain temps, s’il n’a pas lu le livre de Nicolas Mathieu, à comprendre de quoi il retourne. Surtout que, pour ne rien arranger, on ne croit pas une seconde au couple formé par Mélanie Thierry et Bastien Bouillon, ni à leur brutale passion amoureuse.
Elle, avec sa mine de chien battu permanente, est plutôt horripilante.
Lui, dans le rôle du beau gosse beauf adepte des patinoires, semble en train de tourner Partir un jour 2.
A l’image du gros pavé qu’il adapte, les 1h55 du film d’Alex Lutz semblent durer 5h51 en ressenti sans que l’on sache vraiment où le cinéaste veut en venir, mais pas au point de dire qu’il n’a pas lu le livre de Nicolas Mathieu.
Et quand enfin Connemara se termine après avoir subi la chanson du même nom de Michel Sardou, dont on ne sait si elle est citée dans le livre de Nicolas Mathieu, on ne peut s’empêcher de penser : Tout ça pour ça… Mais c’est sans doute parce que nous n’avons pas lu le livre de Nicolas Mathieu.
Vous l’aurez compris, Connemara le film est principalement destiné à ceux qui ont lu Connemara le livre.