
À peine remis sur pied après un accident de voiture, Michele, député communiste, est embarqué par une équipe de water-polo pour participer à un match pendant lequel fille, amis, militants et adversaires politiques viennent le déranger. Problème : Michele a perdu la mémoire suite à l’accident et met du temps à comprendre ce qui lui arrive.
Avec Palombella Rossa, Nanni Moretti reprend les trois unités du théâtre classique (Unité d’action : une partie de water-polo – Unité de lieu : Une piscine – Unité de temps : la durée du match) pour nous infliger une comédie politique autocentrée qui ne passionnera que les spécialistes du communisme italien des années 80.
Après un début vite torché, les états d’âmes nombrilistes de Michele s’éternisent dans et autour du bassin, le tout ponctué d’affreux flash-back chromo. De là à dire que Moretti patauge pendant 90 minutes sans véritable but, au risque de nous faire boire la tasse… Dans ces conditions, même les passages qui prêtent à sourire (notamment grâce à la présence bouffonne de Silvio Orlando) deviennent aussi perturbants qu’une crampe après un bon échauffement.
Difficile de nager dans le bonheur devant cette suite de tirades pontifiantes, de références saugrenues au Docteur Jivago de David Lean et de saynètes, sans queue ni tête, qui tombent quasiment toutes à plat. Tout ça pour un film, aux promesses comiques non tenues, qui prend l’eau de bout en bout.
Bref, c’est un naufrage…
Voilà. 😀
Je n’ai jamais été très fan de Moretti. Mais ‘La Chambre du Fils’ était pas mal dans mon souvenir trèèèèès lointain.
Je n’ai pas encore découvert celui là. A voir donc.