
Totone, 18 ans, passe le plus clair de son temps à boire des bières et écumer les bals du Jura avec sa bande de potes. Mais la mort de son père l’oblige à revoir ses priorités. Il doit maintenant s’occuper seul de sa petite sœur de 7 ans et trouver un moyen de gagner sa vie. Pour ce faire, il décide de se lancer, sans aucune expérience, dans la fabrication du meilleur comté de la région.
C’est à un joli conte aux accents naturalistes que nous convie Louise Courvoisier.
Pour son premier long métrage, la réalisatrice parvient à rendre hautement sympathique une tranche de vie qui aurait facilement pu sombrer dans le mélodrame indigeste.
Alors même si le film, qui n’est pas exempt de longueurs, semble surtout destiné à un public de citadins et que le scénario cède parfois à la facilité en s’accommodant de situations peu crédibles, il réussit à garder son charme grâce au naturel confondant de ses acteurs. Des acteurs non professionnels qui arrivent à faire oublier le regard parfois un peu condescendant que porte la cinéaste sur ses personnages. Pour autant, il n’y a pas de quoi bouder son plaisir devant ce film solaire.
Je l’ai vu hier, j’ai beaucoup aimé, pour les memes raisons que celles que tu cites dans ta chronique très juste. Un film au charme subtil, tout en équilibre. J’ai beaucoup aimé les relations entre le frère et la sœur. Et j’ai remarqué comme toi le côté un peu voyeur, comme si on nous amenait voir une autre civilisation (les réactions dans la salle étaient éloquentes) ; en même temps, je me demande comment on peut éviter cet écueil. Merci à toi.
Merci pour ton commentaire. C’est toujours un plaisir. 😉
Servi sur un plateau de comédiens non professionnels mais particulièrement doués. J’achète !
J’ai trouvé que Totone s’améliorait au fil des jours et des mois (c’est vrai qu’il part de bien bas, juché sur sa table…). La relation petite soeur / grand frère est touchante (elle, elle y croit!). On peut se demander comment personne, à l’école, ne vérifie « quelle est sa situation »…?
Et « la meule sur la meule », à la fin, c’est bien trouvé.
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
Merci pour ce commentaire. 🙂