C’est l’histoire d’une femme qui s’appelle Chiara.
Elle est actrice, elle est la fille de Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve et le temps d’un été, chahutée dans sa propre vie, elle se raconte qu’elle devrait plutôt vivre la vie de son père.
Elle s’habille désormais comme lui, parle comme lui, respire comme lui et elle le fait avec une telle force qu’autour d’elle, les autres finissent par y croire et se mettent à l’appeler : Marcello.

C’est l’histoire d’un homme qui s’appelle Christophe.
Il est réalisateur, il est le fils de parents qui ne sont pas du show-biz et, le temps d’un tournage, il se la raconte en nous infligeant une sorte de faux docu-fiction sur les affres d’une comédienne fille de…
Il la filme comme si c’était lui, parle d’elle en se regardant la mettre en scène, respire comme elle et il le fait avec une telle fascination qu’autour de lui, ses pauvres acteurs finissent par y croire et semblent l’appeler : « O Sole Mio » (Ô mon soleil).
Vous ne voulez pas entendre Benjamin Biolay massacrer du Étienne Daho ou Chiara Mastroianni esquinter du Eros Ramazzotti ?
Vous ne voulez pas vous infliger Catherine Deneuve en train de chanter faux ?
Vous ne voulez par voir la même Catherine prendre l’eau (au propre comme au figuré) en compagnie de Fabrice Luchini, Melvil Poupaud et Nicole Garcia, dans leurs propres rôles ?
Vous ne voulez pas assister au triste déballage que la pauvre Chiara s’impose ?
Un conseil, revoyez plutôt les films de Marcello. C’est le meilleur hommage que vous puissiez lui rendre et ce sera beaucoup moins chiant et embarrassant.