
Suite à l’effondrement de la civilisation humaine le monde est devenu un vaste désert. Vivant dans une oasis préservée, la jeune Furiosa est arrachée à sa Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus. Bien décidée à survivre à la violence qui l’entoure, elle va tenter de se rendre indispensable pour pouvoir, un jour, retrouver le chemin de son foyer.
On l’avait vu venir avec Mad Max : Fury Road, le personnage de Max semblait ne plus intéresser George Miller qui lui préférait celui de Furiosa, campé par l’impeccable Charlize Theron.
Pour les besoins de cette préquelle, centrée sur les origines de la camionneuse mauvais cul, le cinéaste a fait appel à une actrice plus jeune dont le jeu, un peu froid, n’aide pas à se passionner pour une intrigue qui, hormis quelques dunes, manque de relief.
Comme ses personnages qui passent d’un camp de fruits et légumes à une raffinerie, en passant par une fabrique d’armes et de munitions et ainsi de suite, Miller tourne en rond depuis 45 ans en nous rejouant le même thème de la caravane attaquée par les Indiens.
Sans doute ensorcelé par ses Sorcières d’Eastwick qui l’ont mis en pilotage automatique, le cinéaste n’a jamais quitté la piste qu’il s’était tracé à ses débuts, sauf pour tourner deux films cochons (Babe et Babe 2) et deux dessins animés musicaux un peu manchots (Happy Feet 1 et 2).
Même si le retour de Max, dans le précédent opus, décevait un peu avec son Tom Hardy plus Bougon que Mad, Miller compensait son acteur carburant au diesel par d’impressionnantes course-poursuites. Ce n’est plus vraiment le cas ici où beaucoup de scènes tournées sur fond vert côtoient d’affreux effets numériques (l’oasis en toc au début du film ou la tête au rendu plastique de la jeune héroïne dont on a mêlé le visage à celui d’Anya Taylor-Joy).
Devant cette intrigue aussi subtile qu’un 33 tonnes et sa galerie de personnages antipathiques qui brûlent gratuitement de l’essence pour mieux faire passer le propos « écologique » du film, c’est peu dire que l’on s’ennuie. C’est d’ailleurs ce que dit le personnage de Dementus, dans un éclair de lucidité, en assistant au concert ininterrompu et un peu vain de ses grosses cylindrées. Un Dementus parfaitement interprété par un Chris Hemsworth loin d’être dupe qui se voit obligé d’en faire des caisses dans l’auto-parodie, façon Thor de la route, pour se faire remarquer et surtout entendre.
Dans le même style fous du volant, détonnant et décérébré, on peut aisément préférer la saga Fast & Furious à celle de Mad Max. Elle, au moins, fait rire et ne se prend pas au sérieux.
Je ne suis pas emballé par « Furiosa » (sans pour autant avoir trouvé ça mauvais), mais de là à préférer « Fast & Furious », Il y a des kilomètres.
Pas tant de kilomètres que ça. Mêmes personnages neuneus et même fascination pour les grosses caisses. 😉
Furiosa enfonce sans mal toute la série des Furious emboutis les uns dans les autres, et écrabouille leur vain Diesel avec.
Pas vraiment d’accord. 😉
Préférer les « Fast and Furious » (avec le Diesel, pas l’original de Roger Corman) aux « Mad Max » !!? Vraiment ?
😀 Je fais de la provoque. Mais ce Furiosa m’a paru voler moins haut que certains opus de Fast & Furious qui m’ont beaucoup plus diverti. 😉
Que Dementus et Immortan Joe te pardonnent. 😉