Le fils de Frank Debrin, Frank Debrin Jr, travaille lui aussi comme flic à la fameuse Brigade Spéciale. Et ses méthodes sont aussi particulières et expéditives que l’étaient celles de son père.

Il y avait de quoi être inquiet devant le retour d’un des flics les plus gaffeurs du cinéma, 31 ans après le dernier opus (Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ?) et sans l’inénarrable Leslie Nielsen dans le rôle titre. Même si les présences du réalisateur du complètement barré Voisins du troisième type et du pince-sans-rire Liam Neeson avaient aussi de quoi rassurer.
Malheureusement, le résultat a plus le goût du Canada Dry que du Whisky. On y retrouve les mêmes types de gags que dans la trilogie Zucker/Segal mais le dosage de l’humour ne semble jamais vraiment adéquat, donnant l’impression d’être devant un pi-pis-aller qui essaie de copier l’original sans vraiment en retrouver la veine, ni la vigueur absurde. Ce serait presque un ca-cas d’école si quelques scènes gonflées (comme celle avec la vision thermique qui a vraiment du chien) ne venaient sauver cette suite à l’humour un peu téléphoné, voire répétitif et lourd avec sa tonne de gobelets de café.
Peut-être les scénaristes ont-ils voulu prendre des gants et ne pas pousser le pistolet à bouchon trop loin, craignant la réception de ce nouveau flic par le public des années 2020 ?
Peut-être aussi que Liam Neeson, malgré toute sa bonne volonté, n’a pas le naturel de Leslie Nielsen pour nous faire croire qu’il est en permanence à côté de la plaque ?
Mais peut-être ne faut-il pas, tout simplement, chercher à reproduire les recettes du passé ? Même si le film n’a rien de déshonorant, elle est peut-être là la mauvaise blague.