La famille dysfonctionnelle a toujours eu de l’importance dans les films de Jean-Paul Rappeneau et Tout feu, tout flamme, avec son père absent qui revient arnaquer sa mère et ses filles afin de monter un mystérieux projet, ne déroge pas à cette tradition.
Moins réussi que La vie de château ou Le sauvage (où jouait déjà Yves Montand), le titre du quatrième film du cinéaste n’est pourtant pas mensonger avec sa mise en scène dynamique et ses acteurs en perpétuels mouvements. Des acteurs qui parviennent à faire oublier un scénario au propos superficiel (l’argent comme principale source de bonheur) et un héros antipathique (Montand interprète une crapule) grâce à une bonne dose de légèreté et d’humour. Face à un Yves Montand qui en fait des tonnes, Rappeneau oppose le jeu dynamique et la présence pétillante d’Isabelle Adjani qui trouve, ici, l’un de ses meilleurs rôles.
À défaut d’être un grand film, Tout feu, tout flamme est assurément un agréable divertissement porté par les musiques de Michel Berger.