Un contrôleur de train consciencieux rêve d’être muté dans le sud de la France.
Pour valider sa mutation, il doit effectuer un dernier trajet de routine sous la supervision de Madeleine, une inspectrice qui ne va pas le lâcher.
C’est là que tout déraille : entre un conducteur qui pense être à bord d’un avion de chasse, un collègue très jaloux et des passagers complètement dingues, ce qui devait être une simple formalité va devenir le pire voyage de sa vie.

Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée marque le retour aux affaires du réalisateur de Dikkenek avec cette folle comédie ferroviaire, sorte de calque déjanté du Transperceneige où un homme remonte jusqu’à l’avant d’un train en traversant des wagons aux occupants de plus en plus barrés.
Amateurs de comédies pas drôles et bien pensantes (très en vogue actuellement sur les écrans) changez de quai et ne montez pas à bord, car le film de Olivier Van Hoofstadt ne fait pas dans la dentelle. Maniant l’humour jusqu’à l’absurde, le cinéaste roule sur tout ce qui est actuellement intouchable (enfants, familles nombreuses, femme enceinte, MJC, activistes écologiques, supporters et handicapés) et détourne les postures réactionnaires pour mieux les défoncer.
Un pari trash et gonflé qui ne sera pas du goût de tous mais confirme la bonne santé de la comédie belge, surtout lorsqu’elle est portée par d’excellents acteurs où brille, notamment, la folle performance d’Elsa Zylberstein. Après avoir dévoilé sa vraie nature comique dans Tout le monde debout, elle confirme ici sa prédisposition pour les personnages de frappadingues.
Bon voyage.