Des années après avoir assisté à la mort de Maximus des mains de son oncle, Lucius – que sa mère avait exilé de Rome pour le protéger – revient en esclave et voit l’opportunité de se venger du général qui a tué sa femme en devenant, à son tour, gladiateur.

Quelle mouche a piqué Ridley Scott pour qu’il veuille donner une suite à Gladiator, film qui se suffisait à lui-même ? À part le besoin de se refaire une santé financière après plusieurs échecs successifs (dont la nouvelle Bérézina que fut son Napoléon), difficile de trouver une autre explication.
À défaut d’être respectueux de l’histoire romaine, Gladiator 2 atteint son objectif en termes de divertissement, quitte à multiplier les morceaux de bravoure spectaculaires mais sans âme (à l’image de ce combat avec des babouins numériques aussi hideux que ridicules).
Heureusement, car le jeu physique de Paul Mescal peine autant à masquer son manque de charisme qu’à insuffler une quelconque émotion au récit. Difficile pour lui de faire oublier la prestation habitée de Russell Crowe alors que le film s’y réfère en permanence par de multiples clins d’œil.
Outre les nombreux affrontements, le film vaut le coup d’œil pour la qualité de ses seconds rôles : Connie Nielsen (seule rescapée du premier film avec Derek Jacobi), Pedro Pascal et surtout Denzel Washington, impérial en fin manipulateur. Grâce à sa performance, le film finit par se parer d’une certaine ambiguïté que le réalisateur s’empresse, hélas, de piétiner avec les gros sabots dont il aime désormais se chausser.
Efficace mais aussi balourd qu’une charge de rhinocéros, Gladiator 2 ne devrait pas laisser un souvenir impérissable au panthéon des péplums.