Réfugié, avec sa mère, chez les Fremen, Paul Atreides s’initie aux coutumes de la peuplade des sables tout en préparant sa vengeance contre la Maison Harkonnen et l’Empereur qui a trahi sa famille.

Après un premier film qui avait pris son temps pour créer un univers aux thématiques riches et au visuel cohérent, Denis Villeneuve nous revient avec cette suite binaire (où s’opposent fascistes et fanatiques) qui en rajoute dans la surenchère musicale et guerrière.
Exit les intrigues de cour, place au spectaculaire, entre chevauchées de vers et luttes incendiaires, pour un résultat aussi pompeux que confus. Un style pompier que le réalisateur martèle en grande pompe dans des scènes grandiloquentes et interminables qui donnent l’impression que le récit, tout en brassant beaucoup d’air, s’ensable au contact de personnages devenus caricaturaux.
Dans le rôle principal, Timothée Chalamet peine toujours à convaincre de son charisme face à une Zendaya atone dont le jeu se résume à quelques froncements de sourcils lorsqu’elle veut montrer son trouble ou sa réprobation.
Christopher Walken et Charlotte Rampling, qui n’ont pas grand-chose à jouer, semblent à côté de leurs pompes.
Austin Butler, dans le rôle de Feyd Harkonnen, en fait des tonnes comme s’il était pompette.
Quant à Dave Bautista et Josh Brolin, ils ont visiblement trop fait de pompes.
Florence Pugh collectionne les jolies tenues mais, même bien pomponnée, n’a rien à ajouter tandis que Léa, je suis partout, Seydoux nous pompe l’air en se la jouant Pompadour du Bene Gesserit.
Le pompon revenant, peut-être, à Javier Bardem en joyeux illuminé de la crèche des Fremen.
À l’instar de ses acteurs, Denis Villeneuve (grisé par le succès ?) ne tient pas vraiment ses promesses. Oubliant toute nuance, il peine à épicer ce forage à grande échelle de l’œuvre de Frank Herbert.