Une autrice de romans d’espionnage à succès découvre que ses intrigues ressemblent tellement à la réalité qu’une organisation d’espions – dont elle décrit, sans le savoir, les agissements dans ses livres – a décidé de lui faire la peau. Avec l’aide d’un espion intègre, qui ressemble un peu à l’agent secret Argylle qu’elle a créée, elle entreprend de mettre la main sur une clef usb contenant les secrets de l’organisation afin de dévoiler leurs sombres agissements au monde entier.

Fans de Henry Cavill, qui trône fièrement en tête du casting sur l’affiche du film, vous allez en être pour vos frais. De même que ceux qui apprécient John Cena. Tous deux n’ont que des rôles très anecdotiques et font office de potiches dans un film d’action qui lorgne un peu sur Bullet Train et beaucoup sur la précédente saga de Vaughn : Kingsman, auquel le film se réfère pendant son générique de fin.
Ridicule dans ses excès, qui oscillent entre grotesque et mauvais goût, Argylle ressemble à un produit marketing où la quête, sans intérêt, de la fameuse clef usb permet surtout d’enchaîner des bastons complètement connes qui n’ont d’autres buts que de promouvoir d’anciens tubes musicaux ou la nouvelle chanson des Beatles : Now and Then.
Dans les vrais rôles principaux, Sam Rockwell, en espion violent et décalé, pourrait faire l’affaire s’il n’était pas un peu trop vieux pour le rôle, tandis que Brice Dallas Howard confirme ici son statut d’actrice sans charme ni charisme. Quant au chat, il est certainement l’une des plus moches créations numériques de ces dix dernières années.
Rajoutez à cela un Samuel L. Jackson qui poursuit, avec une constance qui l’honore, sa tournée des ménages cinématographiques et vous obtenez un film d’espionnage en toc qui a tout d’un colosse aux pieds d’Argylle.