
Après 35 ans d’une honnête carrière dans la police, Franco Amore s’apprête à prendre sa retraite, fier de n’avoir jamais tiré sur personne. Malheureusement, à cause d’une mission qu’il accepte d’effectuer pour une triade chinoise, sa dernière nuit de service va virer au cauchemar.
Dès son premier plan, une longue séquence aérienne et nocturne au-dessus de Milan, Dernière nuit à Milan fait forte impression, porté par l’impeccable partition originale de Santi Pulvirenti qui donne d’emblée une ambiance haletante au film. De son côté, Andrea Di Stefano sait s’y prendre pour faire monter progressivement la tension de son récit jusqu’à une impressionnante fusillade dans un tunnel routier. Mais cela s’arrête là. Le manque de fluidité de la mise en scène, lors de la fusillade, fait que l’ensemble de la scène est assez illisible et que l’on ne comprend pas grand-chose aux échanges de tirs. Quant au film, il finit par agacer avec sa propension à cumuler les invraisemblances (la recherche des diamants par la femme du policier) ainsi que les ellipses bien commodes destinées à faciliter la progression l’histoire.
Et que dire des personnages, tous agaçants à force d’être antipathiques. À l’exception du policier, parfaitement incarné Pierfrancesco Favino.
Saluons quand même les Italiens pour leur retour au cinéma de genre, ici le polar urbain, dont les Français semblent avoir perdu le secret depuis la fin des années 80. Cette dernière nuit d’Amour (traduction du titre italien) aurait fort bien pu être interprété par Alain Delon, en son temps.
En dépit de ses nombreux défauts, Dernière nuit à Milan est un exemple à suivre et à parfaire…
« on ne comprend pas grand-chose aux échanges de tirs ».
(Marcorèle – Critique sur Cinéluctable de « DERNIÈRE NUIT A MILAN de Andrea Di Stefano (2023) – le 19 juin 2023)
J’adore !
Pierfrancesco Favino est bon, c’est indéniable.
Il n’est pas Delon, certes, mais qui est Delon et qui pourrait être un nouveau Delon, de toute façon ? Et puis, faut-il être Delon ? Pas toujours, selon moi.
Alors, si DERNIÈRE NUIT A MILAN mérite les encouragements à mieux faire la prochaine fois, c’est déjà une bonne note et une promesse de progrès qui nous suivrons avec attention.
Et vive le cinéma italien !
Je me le note 🙂