Depuis sa plus tendre enfance, Natacha est bien décidée à devenir hôtesse de l’air pour voyager et découvrir le monde. Quand elle se retrouve mêlée malgré elle au vol de la Joconde, elle y voit l’opportunité de réaliser enfin son rêve. Accompagnée d’un steward maladroit, elle traverse la France et l’Italie dans une course-poursuite qui pourrait bien changer sa vie…

Inspiré de la série de bandes dessinées créée en 1970 par Gos et Walthéry : Natacha hôtesse de l’air, le film de Noémie Saglio essaie de redonner « à gros traits » des couleurs féministes à un personnage un peu daté. Si l’envol qui retrace l’enfance de l’héroïne s’avère plutôt plaisant, la suite du scénario peine à prendre de l’altitude et déçoit en tentant de nous embarquer sur plusieurs vols à la fois, tout ça pour n’arriver nulle part.
Polar ? Film d’aventure ? Critique de la politique des années 60 et du patriarcat ? Comédie décalée truffée d’anachronismes ? On ne sait pas trop à quoi on assiste tant cette histoire pleine de trous d’air part totalement en vrille à l’image de la piètre prestation de Vincent Dedienne. Le reste du casting a beau se démener pour échapper aux turbulences – et Isabelle Adjani se la jouer (presque) Joconde façon Monica Belluchiante – rien n’y fait. Même Elsa Zylberstein, pourtant si drôle dès qu’un rôle décalé passe à sa portée, peine ici à trouver sa vitesse de croisière.
Un conseil, n’hésitez pas à prendre les sorties de secours plutôt que d’assister à cette énième dépressurisation embarrassante de la comédie française.