La famille Deetz revient à Winter River pour un enterrement. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà.

Un peu à bout de souffle et sans véritable réussite depuis une éternité, Tim Burton revient aux sources de son inspiration en déterrant un de ses anciens succès (Beetlejuice) qu’il tente de dépoussiérer. Si ces nouvelles pompes n’ont rien de funèbres, le cinéaste a le goupillon un peu mollasson puisqu’il continue de creuser la même fosse, laissant le spectateur un peu sceptique.
Autour du revenant Michael Keaton (méchamment drôle grâce à un rôle plus étoffé), on retrouve une partie du casting original qui doit (dé)composer avec les petites manies du maître de cérémonie. Pris en flagrant délit de copier-coller de son premier opus, il multiplie, une nouvelle fois, les clins d’œils à d’autres cinéastes (d’Opération peur de Mario Bava à Dune de Denis Villeneuve) ainsi qu’à… lui-même. En découvrant la femme toute recousue de Beetlejuice (incarnée par une Monica Bellucci qui ne sert à rien et n’a, comme a son habitude, que deux lignes de dialogues) on pense forcément à Sally, l’héroïne de son film d’animation L’Étrange Noël de monsieur Jack.
Et que l’on se rassure, Tim Burton n’oublie pas de nous resservir une nouvelle possession musicale, hélas moins réussie que l’originale.
Sympathique, mais loin des œuvres les plus réussies du cinéaste, Beetlejuice Beetlejuice ne fait que confirmer la riche collaboration entre Tim Burton et son compositeur attitré Dany Elfman : l’homme dont les musiques ont l’art de hanter durablement nos oreilles.

Bah quoi, il n’y a pas que Tim Burton qui peut le faire ! Le critique, aussi, a le droit de se plagier quand il est satisfait de ce qu’il a écrit et qu’il est en panne d’inspiration pour conclure sa chronique.