
En proie à de graves difficultés financières, Sarah et Tom doivent vendre leur maison londonienne. Lorsque leurs amis débarquent pour un dernier dîner, Jessica, une ancienne connaissance, s’invite et se joint à eux. Mais, suite à une dispute, elle se pend dans le jardin. Alors que Tom s’apprête à appeler la police, Sarah réalise que si l’acheteur l’apprend, la vente tombera à l’eau. La seule façon de s’en sortir est de ramener le corps de Jessica dans son propre appartement…
Avec son sujet grinçant et son impeccable casting, Dîner à l’anglaise avait tout pour être la comédie britannique de l’année. Pourtant, même si les répliques vachardes fusent, le rythme reste en suspend et l’action fait du surplace comme si le cinéaste ne savait pas quoi faire, lui non plus, de l’encombrant cadavre.
Les comédiens, tous irréprochables, ont beau s’agiter, il est difficile d’accrocher à leurs propos tant ils deviennent vite contradictoires par simple facilité scénaristique. On aimerait bien rester pendu à leurs lèvres, mais on sourit plus qu’on ne rit devant ce petit jeu de massacre. Est-ce parce qu’on ne ressent jamais de réels liens entre les cinq personnages ? La question mérite d’être posée.
Finalement, le problème avec ce dîner à la sauce british, c’est qu’il finit par retomber comme un soufflé, loin de ses promesses d’humour noir épicé.
Ce n’est pas cette fois que Matt Winn décrochera ses 5 étoiles de metteur en scène.
Ce type de scénario a fait mouche avec des films comme « Joyeuses funérailles », un petit bijou d’humour noir familial. Mais à force, d’après ce que tu dis, cela finit par devenir une recette poncif. Comme dit le proverbe « Les blagues les meilleures sont les plus courtes » ! Merci à toi