Elyas, ancien soldat des Forces Spéciales, solitaire et paranoïaque, devient garde du corps pour Nour, 13 ans et sa mère Amina, venues du Moyen-Orient. Tandis que l’ex-guerrier et la jeune fille s’apprivoisent, un mystérieux commando les prend pour cibles. Elyas ne reculera devant rien pour la sauver.

Tandis que Florient-Emilio Siri ne recule devant rien pour nous donner un film d’action français aussi efficace qu’une production hollywoodienne.
Son Elyas est un thriller bien calibré porté par une distribution qui tient la route (Roschdy Zem impeccable en tueur implacable face à la jeune et convaincante Jeanne Michel) et des affrontements secs et violents parfaitement mis en scène.
Elyas, mille fois Elyas, le sujet sent franchement le réchauffé et lorgne éhontément sur le Man on Fire de Tony Scott (2004), lui-même remake du film homonyme d’Élie Chouraqui sorti en 1987.
Un manque d’originalité qui plombe rapidement l’ambiance. Le scénario (aussi expéditif que son héros) se contente d’alterner bastons rugueuses et fusillades nerveuses sans trop se soucier de psychologie et cumule les meurtres d’humains tout en jouant les effarouchés quand il s’agit de montrer un chien se faire abattre, histoire sans doute de plaire au public étasunien.
Pas déshonorant mais pas vraiment innovant non plus, Elyas semble se présenter comme une franchise, en cas de succès. Souhaitons que les hypothétiques suites soient plus inspirées que ce produit de divertissement convenu.