Affiche du film L'ombre d'Emilie

Stéphanie cherche à découvrir la vérité sur la soudaine disparition de sa meilleure amie Emily.

Avec L’ombre d’Emily, Paul Feig se réinvente et passe de la comédie au thriller tout en gardant deux constantes qui sont sa marque de fabrique et l’ont imposé comme un réalisateur à suivre.
D’un côté, son humour décalé qu’il parvient à imposer au cœur d’une intrigue policière. De l’autre, son goût pour les actrices qu’il sait parfaitement mettre en valeur.
De fait, Anna Kendrick – souvent abonnée aux seconds rôles – trouve ici un personnage à la mesure de son talent et de son jeu très expressif, capable de passer en une fraction de seconde du sérieux à l’humour le plus débridé. Même la jolie, mais fade, Blake Lively est magnifiée sous l’œil du cinéaste qui la transforme en icône mode dotée d’un énorme pouvoir d’attraction sexuelle.
Avec sa bande originale composée au trois quarts de chansons françaises des années 60 (dont quelques pépites comme ce titre de Jean-Paul Keller, Ça s’est arrangé, qui accompagne le générique d’ouverture) le réalisateur de Spy compose un thriller hitchcockien aussi pop et décalé que volontairement trouble. Même si, à trop vouloir jouer au plus fin, le scénario complique inutilement ce réjouissant polar.