1927. Norbert Dragonneau est chargé par Albus Dumbledore de se mettre en travers de la route du dangereux sorcier Gellert Grindelwald qui est parvenu à s’enfuir de sa prison new-yorkaise et a trouvé refuge à Paris avec ses partisans.
Le David Yates des mauvais jours est de retour avec cette suite des Animaux fantastiques qui n’a plus grand-chose de magique et sent le film de transition.
Scènes d’action filmées avec les pieds qui confondent vitesse et précipitation (à l’image de ce pré-générique bâclé où l’on distingue plus qu’on ne voit l’évasion de Grindelwald).
Séquences qui « transplanent » trop rapidement d’un endroit à un autre, laissant deviner les nombreuses coupes faites au montage.
Gros problème de localisation des évènements dans Paris (contrairement à l’épisode new-yorkais, on a du mal à savoir quand on passe du Paname des Moldus à celui des magiciens).
Raréfaction du fameux bestiaire fantastique, qui faisait le charme du premier opus, au profit d’un univers sombre qui n’a plus rien d’enchanteur avec, encore une fois, ses méchants mages qui veulent mener le monde à la baguette.
Bref, à l’approche de la seconde guerre mondiale, tout semble en place pour Les animaux fantastiques 3 : Dragonneau contre les fachos. Une orientation pas inintéressante en soi (éveiller les plus jeunes aux dangers du fascisme et dénoncer les fantasmes d’une race pure) mais qui risque d’être vaine si elle continue d’être plombée par une mise en scène plate et sans imagination.
Dans cette suite de saynètes mal agencées, les acteurs (pourtant tous convaincants) peinent, cette fois, à donner de l’émotion et du relief à leurs personnages qui s’agitent comme des pantins sans cervelle.
Souhaitons pour la suite que J.K. Rowling sorte plus qu’un dragon de son choixpeau et qu’elle se débarrasse enfin de ce Cracmol* qu’est David Yates.
*Cracmol : Personne dénuée de pouvoirs magiques alors qu’elle vient d’une famille de sorciers.
Déjà je dois dire que je déteste les films de transition, sans fin claire. On peut sauver les interprétations d’Eddie Redmayne (bien qu’il va finir par nous agacer avec son air de « ravi de la crêche ») et de Johnny Depp. Mais franchement, tout cela valait-il un film ?
Je suis d’accord avec ta critique. J’ai beaucoup aimé visuellement le film et le personnage de Grindelwald mais le côté « animaux fantastiques » m’a vraiment manqué.
Vu avec un Strum Jr. Vraiment pas terrible. A mon avis, c’est surtout le scénario de Rowling qui n’est pas bon, avec des personnages pas très intéressants, et des révélations en rafale à la fin du film qui sont censées nous tenir en haleine, mais se révèlent surtout mécaniques.
Mis en scène d’une autre façon, la pilule serait peut être mieux passé, non ?
Bof. Même le meilleur metteur en scène du monde n’aurait pas pu tirer grand chose d’un scénario pareil.
Un scénario bancal truffé d’incohérences….
Bon, les acteurs font un bon boulot mais David Yates, c’est une malédiction, à ce stade!
😉 Rien à redire à ton commentaire.
Je n’ai pas de compétence pour ce genre de film, dont le matraquage promotionnel me laisse systématiquement de glace et à distance définitive.
Il n’en reste pas moins qu’on ne comprend pas le titre quand on voit l’annonce ou les cartons gigantesques de promotion dans les ciné : où donc sont les animaux ? Leur caractère fantastique se résumerait-il à leur soudaine invisibilité ?
Ces collections de personnages secondaires dont les interventions se succèdent à vitesse excessives pour donner un rythme à pas grand chose, ça me fatigue aussi sûrement qu’une série policière US où toute l’équipe semble se marcher sur les pieds à longueur de temps, pour que nous restions accrochés à l’action jusqu’à la pub …
Donc, je reste à distance. Tant pis pour les animaux et pour le fantastique et tout le bruit qui va avec.
Autre question, qui n’est pas une innovation de ce film : L’utilisation de Paris, comme argument de vente. Voici qu’après la désormais systématique « Inspiré de faits réels », on nous ajoute un argument marketing : « Filmé dans une ville que vous aimeriez visiter ». Soit, ça nous change de Manhattan et de Los Angeles ou San Francisco, et l’on évolue désormais souvent dans Rome, Paris, Barcelone, Moscou et ailleurs ; mais de là à nous faire croire qu’on profite en bonus d’un voyage pour le prix d’une place de ciné … Je me marre doucement !
Les lieux sont réduits à devenir des décors devant mettre en valeur des personnages insipides comme leurs costumes de scène abracadabrants ou la musique tonitruante … Ca manque de simplicité, tout ce déballage dispendieux, et surtout de profondeur !
Marcorèle écrit : « (…) à l’approche de la seconde guerre mondiale, tout semble en place pour Les animaux fantastiques 3 : Dragonneau contre les fachos. Une orientation pas inintéressante en soi (éveiller les plus jeunes aux dangers du fascisme et dénoncer les fantasmes d’une race pure) »
Sans doute que pour beaucoup, ce genre de rappel est parfaitement inutile car ils ont dans leur mémoire et leur conscience, une certitude sur l’effroyable horreur de ce que peut être un régime autoritaire, qu’il soit nazi ou pas.
Mais il est de plus en plus évident que nombre citoyens ont perdu toute valeur politique et sont prêts à refiler par leur vote les clefs aux plus menteurs et primitifs. Le nombre de pays dirigés par des escrocs sans valeurs va croissant et d’inquiétants sondages montrent que trop de citoyens attendent des « hommes forts », n’ont pas peur d’un « régime autoritaire ». Le danger est réel et déjà en oeuvre pour nos démocraties et nos républiques, si chèrement acquises.
Donc, pour ma part, je reste favorable à tout discours, même simpliste, contre le fascisme. En effet, l’antifascisme ne doit pas être réservé aux intellectuels puisque le fascisme prive tout le monde de toutes libertés.
Si LES ANIMAUX FANTASTIQUES 3 milite maladroitement contre le fascisme, je ne dissuaderai aucun ado. d’aller le voir.
Vu hier soir. Et complètement d’accord avec toi.
Le 1er opus m’avait vraiment plu. Je trouvais qu’il changeait pas mal de l’atmosphère des HP tout en gardant un fond magique pas degueu du tout. Les animaux étaient vraiment chouette et l’histoire prenante. De plus il y avait une vraie fin…
Dans ce deuxième volet, bah y’a plus assez d’animaux (mais j’aime bien les gros chat quand même) et l’histoire manquante cruellement de tonus. J’aurai aimé voir une vrai bataille de sorcier entre Albus et Gellert par exemple pour boucler le truc (je présume que c’est pour le n°3) Bref, un films de transition comme tu dis et pas convainquant. Ca m’a divertit mais sans plus. J’espère que le niveau sera relevé la prochaine fois
J’espère aussi. 😉