Un couple et leurs deux fillettes prennent possession d’une maison située dans le quartier résidentiel d’une petite ville de Nouvelle Angleterre. A peine installés, la froideur du voisinage et la présence d’un rôdeur nocturne viennent tempérer leur joie. La famille découvre que leur nouvelle demeure a été le lieu d’un triple meurtre. L’ancien propriétaire y aurait tué sa femme et ses enfants quelques années auparavant et serait de nouveau en liberté…

Avec le réalisateur de My left foot et Brothers derrière la caméra et Daniel Craig, Naomi Watts et Rachel Weisz devant son objectif, le premier thriller horrifique de Jim Sheridan avait vraiment tout pour plaire. Du moins sur le papier…
Hélas, la déception que procure, petit à petit, cette maison censée faire frissonner est au moins égale à celle que ressent la famille qui l’a acheté.
Même les acteurs, sans doute venus sur le projet attirés par la réputation du metteur en scène, semblent s’ennuyer ferme. Naomi Watts, surtout, qui passe son temps à ouvrir des portes tandis que Daniel Craig s’épuise à en enfoncer d’autres, déjà ouvertes. Il faut dire que pas une idée ne parvient à intriguer et encore moins à effrayer, le récit se contentant de cumuler avec constance les poncifs inhérents au genre.
Le cinéaste, sans doute conscient de la faiblesse de sa construction tente bien, dans la dernière partie, de raccrocher son film à une veine plus dramatique qu’il maîtrise mieux. Peine perdue, son scénariste lui ayant interdit toute possibilité d’émotion en créant l’un des assassins les plus crétins de l’histoire du thriller, aux motivations aussi bêtes que sa conduite.
En cinéma comme en architecture, difficile de bâtir une maison de rêve quand les fondations sont posées sur du sable…